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Peut-il exister des moyens de connaissance étrangers à l’intelligence ?

Publié le 04/09/2015

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En dehors de ces moyens de connaissance et conditionnant l’exercice de l'intelligence elle-même, il y a la sensation et les autres faits psychiques qui en résultent : perception, souvenir, qui semblent bien étrangers à l’intelligence telle que nous l’avons définie.

 

Mais, les psychologues contemporains l’ont justement montré, la sensation n’est guère qu’un être de raison; il n’y a que des perceptions, lesquelles constituent des jugements implicites et, par suite, relèvent de l'intelligence conçue comme faculté de connaissance intellectuelle.

 

Nous croyons donc pouvoir conduire : quelle que soit l’acception dans laquelle on prend le mot, il n’existe pas de moyens de connaissance étrangers à l'intelligence.

« 82 PSYCHOLOGIE , sonner (sen·s D de LALANDE), que le·s philosüphes appellent aussi « intellect n, et «entendement n.

En dehors de ces moyens de connaisosance et oonditionnant l'exercice dP 1 "intelligence elle-même, il y a la sensation et les autres faits psychiques qui en résultent : perception, souvenir, qui semblent bien étrangeJ"S à l'in­ telligence telle que nous l'avon·s définie.

:a:s, les psychologues oontemporains l'ont justement montré, la sensa­ tion n'est guère qu'un être de rais·on; il n'y a que des perceptions, lesquelles constituent de·s jugements implicites et, par suite, relèvent de l'intelli­ gence conçue comme faculté de connaissance intellectuelle.

:\'ous croyons donc pouvoir conclure : queHe que soit l'acception dans laquelle on prend le mot, il n'existe pas de moyen.s de connaissa11ce étrangers à l'intelligence.

B.

Miais on peut se demander si on ne pourrait pas distinguer divers modes de connaissance qui nous permettraient de répondre affirmativement à la question püsée.

a) Pour la psychologie clas-sique, les diverses modalités de la connais­ sance se ramènent à un type : la connais•sance est l' « acte de la pensée qui pose un ohjet en tant qu'objet n (LALANDE A).

1\'ous pourrions dire que c'est là la connaissance objective.

Cette connais·sance est un savoir : elle comporte urne certaine représen­ tation d'un objet.

Le·s images par lesquelles on la symbolise sont empruntées à la lumière (clair, lumineux, bri!Iant..) et aux sens de la vue et de l'ouïe (voir, entendre ...

).

Elle relèYe de l'intelligence.

b) .Mais, à côté de ce mode de connaissance relevant de l'intelligence, certains psychologues en admettent un autre, ou plusieurs autres, qui relèvent de fonctions plus obseures et qu'ils rattachent à la vie.

Nous avons là la connais·sanre que, faute de mieux, nous pouvons, p-ar oppo­ sition à la précédente, appeler subjective.

Cette connaissance n'est pas un savoir, mais une sorte de savoir-faire et elle e•st impliquée dans le comportement : son type le plus net est 1 'instinct.

Le,g images par lesquelles on la symbolise sont empruntées à la ehaleur, ct surtout au sens du toucher affectif : ce mode de connaître consiste dans un sentir que n'accompagne aucune représentation d'objet; au sommet de l'échelle, nous trouvons l'amour conçu comme un mode de connai•ssance.

Cette connaiss,ance relève de la vie et non de l'intelligence.

~fais il nous &emb:le que, ainsi que nous le disoos ailleurs (p.

1·43), s'ils sont inséparables d'une certaine connaissance, l'amour et la vie ne sont pas, en tant que tels, des mo·des de connai-s•sance; on ne peut en faire un mode d!'l connaissance qu'en détournant ce mot de son sen·s usuel.

C'est pourquoi nous conclurons aussi cette seeonde partie en disant que, en prenant le mot « connais.sance n dans son acception légitime, il n'existe et il ne peut pas y avoir de moyens de connaissance étrangers à l'intelligence.

CoNCLUSION.

- Quoique notre répon-se soit catégorique, nous ne tombons pas dans l'intellectualisme, qui explique toute l'activité psychique p-ar l'intelligence.

Nous reconnaissons à l'affectivité et aux tenrlances un rôle capital dans la genèse ou l'élaboration de la connaissance elle-même; aussi, pensons-nous que, suivant le mot célèbre de PLATON, « il faut aller au vrai avec toute son âme "· Mais si la connaissance est conditionnée par de•s facteurs étrangers à l'intelligence, il n'y a que 1 'intelligence qui oonnaisse.. »

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