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Peut-il être bon de s'ennuyer

Publié le 09/11/2014

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Méthode de la dissertation   Principes généraux Exemple : Peut-il être bon de s'ennuyer ? 1. Analyser le sujet a) A quoi peut-il faire référence ? Dans quel contexte peut-on se poser cette question ? b) Analyser les termes (compréhension, extension, propriétés, voisinage, antonymie) c) Être attentif aux termes secondaires. Voir ce qu’il y a de spécifique au sujet (éviter de confondre avec un sujet voisin) a) Aux situations dans lesquelles on peut s'ennuyer, alors que c'est censé être une bonne chose pour nous : dans le repos imposé (ex. après un accident mais aussi en vacances),  dans une activité où nous ne trouvons pas de plaisir (ex. l'école pour l'écolier médiocre). On peut alors se demander s'il faut tout faire pour évacuer l'ennui de telles situations ou s'il faut au contraire le laisser exister (enjeu : s'il est bon de s'ennuyer, alors il faut le cultiver ?) b) Bon - compréhension : caractère de ce que l'on juge raisonnablement désirable par soi (le bonheur) ou bien parce que c'est un moyen qui conduit à ce qui désirable en soi (l'utile). - extension le désirable par soi : le bonheur, la joie, le plaisir, la beauté, la liberté, l'amour etc. ; le désirable comme moyen : tout ce qui est supposé conduire effectivement à de tels biens (l'intelligence, la bonté, la beauté, l'argent etc.) - Propriétés : on peut se tromper à son sujet ; l'idée vraie ou fausse qu'on s'en fait nous pousse à l'action, à sortir de l'acceptation passive de ce qui n'est pas encore bon ; - Voisinage : le mieux, le favorable, le souhaitable... - Antonymes : le mauvais, le mal, le nuisible, le superflu S'ennuyer - compréhension : état de conscience, sentiment de ne pas savoir comment employer son temps, impression de vide, d'inutilité, de désintérêt pour ce que nous vivons. Forme de tristesse vague, sans cause clairement déterminée. - Extension : mélancolie, spleen, dépression (états où l'ennui domine la conscience de façon durable) ; cafard, morosité, humeur maussade (états d'ennui passagers) ; désœuvrement (ennui dû à l'absence d'activité) ; (ennui lié à une activité monotone, fade, sans intérêt) - Propriétés : se produit en général quand nous ne subissons aucun désagrément violent, voire quand tout va bien extérieurement, nous surprend toujours un peu. Nous pousse à une forme de paresse, à se maintenir dans l'inaction, l'attente passive que quelque chose d'inattendu se produise. Donne une certaine froideur, peut rendre dur ou méchant ; peut aussi donner lieu au détachement, à la sérénité, au flegme, à l'humour noir. - Voisinage : la douleur, le souci, l'inquiétude, le repos, la lassitude, la fatigue, la paresse, le désespoir, le dégoût - Antonymie : amusement, divertissement, l'urgence, agrément, joie. c) « Peut-il... » : il semble y avoir une contradiction entre l'ennui et le bon, de sorte que ce serait impossible. Il faut donc chercher ce qui rendrait cela possible en restant critique. Il est important pour cela de ne pas confondre ennui et fatigue voire inactivité. Il s'agit ici aussi de se demander si l'ennui n'est que mauvais ou bien s'il peut être bon, non de savoir s'il peut être mauvais (c'est déjà évident). 2. Poser le problème a) Noter précisément les réponses opposées concevables (bien distinguer “on peut ne pas” et “on ne peut pas”) et les reformuler b) noter les raisons qui peuvent amener à penser le “oui” et le “non”, envisager des références c) Formuler le problème (à partir des arguments les plus évidents  à première vue) sous forme d’une alternative contradictoire justifiée par une première analyse des concepts en jeu (d’un côté... d’un autre côté... ; ou bien... ou bien...)   a) – Il peut être bon de s'ennuyer = ce n'est pas toujours mauvais (ce qui n'empêche pas que cela puisse dans certaines circonstances aussi être mauvais). - il ne peut pas être bon de s'ennuyer = ce n'est en aucun cas souhaitable ou préférable (c'est toujours mauvais) - il est toujours bon de s'ennuyer (jamais mauvais : hypothèse pratiquement négligeable étant donnée la nature de l'ennui) b) Cela ne peut qu'être mauvais Cela peut être bon - L'ennui est une tristesse dont on ne connaît pas clairement la cause : on ne peut même pas la combattre ; - Si le bon est ce qui est désirable, personne ne peut désirer se sentir diminué p...

« a) Aux situations dans lesquelles on peut s'ennuyer, alors que c'est censé être une bonne chose pour nous : dans le repos imposé (ex.

après un accident mais aussi en vacances),  dans une activité où nous ne trouvons pas de plaisir (ex.

l'école pour l'écolier médiocre).

On peut alors se demander s'il faut tout faire pour évacuer l'ennui de telles situations ou s'il faut au contraire le laisser exister (enjeu : s'il est bon de s'ennuyer, alors il faut le cultiver ?) b) Bon - compréhension : caractère de ce que l'on juge raisonnablement désirable par soi (le bonheur) ou bien parce que c'est un moyen qui conduit à ce qui désirable en soi (l'utile). - extension le désirable par soi : le bonheur, la joie, le plaisir, la beauté, la liberté, l'amour etc. ; le désirable comme moyen : tout ce qui est supposé conduire effectivement à de tels biens (l'intelligence, la bonté, la beauté, l'argent etc.) - Propriétés : on peut se tromper à son sujet ; l'idée vraie ou fausse qu'on s'en fait nous pousse à l'action, à sortir de l'acceptation passive de ce qui n'est pas encore bon ; - Voisinage : le mieux, le favorable, le souhaitable... - Antonymes : le mauvais, le mal, le nuisible, le superflu S'ennuyer - compréhension : état de conscience, sentiment de ne pas savoir comment employer son temps, impression de vide, d'inutilité, de désintérêt pour ce que nous vivons.

Forme de tristesse vague, sans cause clairement déterminée. - Extension : mélancolie, spleen, dépression (états où l'ennui domine la conscience de façon durable) ; cafard, morosité, humeur maussade (états d'ennui passagers) ; désoeuvrement (ennui dû à l'absence d'activité) ; (ennui lié à une activité monotone, fade, sans intérêt) - Propriétés : se produit en général quand nous ne subissons aucun désagrément violent, voire quand tout va bien extérieurement, nous surprend toujours un peu.

Nous pousse à une forme de paresse, à se maintenir dans l'inaction, l'attente passive que quelque chose d'inattendu se produise.

Donne une certaine froideur,. »

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