Persévérer dans son être chez Spinoza
Publié le 02/03/2020
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► On assiste actuellement à un renouveau des études spinozistes. Spinoza, en effet, comme Deleuze le fait d’ailleurs remarquer, séduit tout autant les spécialistes de la philosophie que les non-philosophes. On redécouvre Spinoza dans la mesure où il propose une éthique, un « art de vivre » apte à servir l’individu et la communauté tout en montrant l’absurdité de la morale et de ses condamnations; dans la mesure aussi où se dégage de son œuvre une philosophie de la joie et de la puissance. Enfin, séparant le politique de la morale et du religieux, il propose une lecture originale de la démocratie.

«
elles augmentent «la ·puissance d'agir et.
de penser»,
, quand elles vont dans le même sens que la nature de la
chose (pour l'homme, des chosès aussi différentes que
recevoir un aliment ou écouter quelqu'un d'intelligent
sont bonnes).
Mais les actions_ du contexte sont nocives
quand elles diminuent-la puissance de la chose, c'est-à-
dire exercent sur elle une action contraire à sa nature.
,
Pour l'homme, les «bonnes rencontres» produisent la
]oie,- les.
mauvaises, des passions au sens vrai du termè,
c'est-à-dire que l'homme n'agit pas selon ce qu'il est,
mais est «agi» par quelque chose d'extérieur.
-
Une chose meurt, c'est-à-dire est détruite; quand le_
contexte l'empêche de produire naturellement ses.
ef
fets, et que là force de la chose-de l'être humain, par
exemplé - est inférieure à la pÙissance de ce qui
l'entoure et qui foi est contraire.
Si l'on omet les conséquences théologiques et métàphy
siques de la formule, on peut tenter de résumer ainsi
ses implications morales et politiques.
Elle a pour conséquence un refus de la morale et de ses
jugements.
Il est absurde de dire qu'une chose ou un
homme sont imparfaits et vicieux, puisque ce qu'ils
font, ils le font naturellement, en tentant plus ou moins
bien, en fonction du contexte, de développer leur na
ture.
Il n'y a pas de vice dans la nature.- J'ai naturelle
ment le droit de faire tout ce que jç peux faire.
D'où
u_ne ·autre jolie formule de Spinoza: «Ne pas rire, ne
pas pleurer, ne pas louer,- ne pas blâmer,.
mais comprén-
dre.
» -
Plutôt que de· condamner les homp1es, fa tâche politi
que est donc de créer_ le contexte le plus favorable au
développement de la nature de chacun.
Il 'en va· de
même pour la pédagogie;.
»
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- L'être d'un être est de persévérer dans son être. Spinoza
- "Le désir est l'essence même de l'homme, c'est-à-dire l'effort par lequel l'homme s'efforce de persévérer dans son être." Spinoza, Ethique, 1677. Commentez cette citation.
- Chaque chose, autant qu'il est en elle s'efforce de persévérer dans son être. Cet effort, quand il se rapporte à l'Âme seule, est appelé Volonté, mais, quand il se rapporte à la fois à l'Âme et au Corps est appelé appétit; ...Il n'y a nulle différence entre l'Appétit et le désir, sinon que le Désir se rapporte généralement aux hommes, en tant qu'ils ont conscience de leurs appétits... Le Désir est l'Appétit avec conscience de lui même. Spinoza, Ethique, Troisième partie. Commentez cett
- « Chaque chose, autant qu'il est en elle, s'efforce de persévérer dans son être. » Spinoza. Commentez cette citation.
- « Chaque chose, selon sa puissance d'être, s'efforce de persévérer dans son être. » Spinoza, Éthique, 1677 (posth.). Commentez cette citation.