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Penser la nature

Publié le 27/04/2016

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Dissertation de culture générale ECT2 Sujet : Penser la Nature. Introduction : Entrée en matière : « La nature est une femme qui aime à se travestir et dont les différents déguisements laissant échapper tantôt une partie, tantôt une autre, donnent quelque espérance à ceux qui la suivent avec assiduité, de connaitre un jour toute sa personne». Cette phrase de Denis DIDEROT extraite de Pensées sur l’interprétation de la nature révèle le caractère énigmatique et mystérieux de cette dernière qui ne délivre ses secrets qu’à ceux qui persévèrent dans leur investigation. Analyse+conceptualisation+problématisation : Cependant, la science se présente comme la discipline la plus habilitée à rendre compte de la nature. Par son caractère objectif et ses observations étayées par l’expérimentalisme, elle conduit à des résultats plus ou moins probants sur l’explication et la compréhension de la nature. Ainsi, penser la nature revient à en déceler les lois et normes qui président aux phénomènes. Penser c’est concevoir par les opérations de l’esprit, c’est former des idées rationnelles permettant d’appréhender ce qui est. Quant au mot nature, il renvoie à trois sens fondamentaux ; d’abord comme totalité du monde physique, ensuite comme force vitale animant les êtes vivants, enfin comme ensemble des propriétés intrinsèques aux êtres et objets. La nature peut-elle donc se concevoir par la pensée ? La vie dans sa profondeur peut-elle faire l’objet d’une explication rationnelle ? Qu’il y ait des êtres naturels est une chose, que l’on puisse comprendre l’essence même de la vitalité et donc de la nature de la Nature en est encore une autre plus compliquée. Comment la science comme production de l’esprit humain peut-elle rendre compte de la Nature dans sa totalité ? Annonce du plan : Après avoir montré la nécessité de la conception finaliste dans la compréhension de la nature, l’accent sera mis sur le passage du finalisme au mécanisme dans la description objective des lois de la Nature. Mais in fine, la nature, de par sa pluralité et ses mystères, ne transcende-t-elle pas tout entendement humain ? Première grande partie : Paragraphe introducteur de la 1ère partie : La première tentativ...

« gouvernent la matière, et partant, forgent l’équilibre et l’harmonie du cosmos.

En apportant des explications rationnelles sur l’ordre du monde à l’aide d’arguments tirés de l’observation et de l’examen critique, ils discréditèrent ainsi l’interprétation mythologique.

Cette pensée rationnelle, ayant été instaurée sur la base d’éléments fondamentaux (eau, air, feu, terre) sera appuyée par Héraclite qui concevait le monde comme ordre dynamique, soumis à des forces lui donnant un mouvement permanent.

En effet, ce monde est un flux perpétuel, un tout en constant devenir dont le principe primordial est le feu, source d’équilibre et d’harmonie. 2 ème sous partie : A la même époque, les sophistes contribuent au développement d’une pensée nommée Cosmopolitisme qui met en avant la place de la nature.

La suprématie de la nature sur toute communauté sociale est indéniable.

Antiphon, le sophiste affirme : « sous tous les rapports, nous avons une nature semblable, Grecs comme Barbares.

Ceci ressort des besoins naturels communs à tous les êtres humains.

Tous peuvent y satisfaire de façon identique et il n’existe pas en ces matières de distinction entre Grecs et Barbares. Tous nous respirons le même air par la bouche et le nez et mangeons à l’aide de nos mains » ( Fragments ).

Sur plusieurs plans, les sophistes jouent un rôle majeur dans l’éclosion de la philosophie rationnelle au siècle de Périclès.

Ils affirment précisément une conception de la nature qui constitue l’un des socles les plus surs de la pensée sur le droit naturel qui se développera plus tard dans le monde hellénistique puis à Rome. 3 ème sous partie : Pour expliquer la nature, il faut trouver les causes des faits.

Que le mouvement de la plante ou de l’animal soit déterminé par des causes, implique une finalité à atteindre.

C’est ce que défend Aristote dans sa Physique , La nature selon le Stagirite ne fait rien en vain.

Elle ne saurait être réduite à un ensemble de lois physiques.

Elle est plutôt conduite par un telos (un but déterminé).

Ainsi, l’âme préside à tous les mouvements de la planète ou de l’animal : Mouvement selon la quantité (croissance), selon le lieu (locomotion et déplacement) et selon la qualité (altération).

Plus spontanément, l’âme est cette substance immatérielle qui organise la matière en la faisant passer de la puissance à l’acte selon un mouvement général de tout être vivant qui est de viser le maximum de perfection. Aristote compare la nature à l’art ou tecknè (Connaissance mise au service de l’action). Comme tout objet créé par l’Esprit a une finalité propre, toute chose naturelle est créée en vue d’une fin. Transition 1 : Ainsi, la théorie finaliste montre comment les êtres naturels persévèrent dans la recherche de la perfection en maintenant une reproduction acharnée.

Mais la recherche de la perfection ne conduit- elle pas nécessairement à mettre dans la nature un principe immatériel qui semble contrevenir aux lois de la nature ? N’est-on pas revenu à une forme de mythologie en prétendant donner un sens unique et absolu ? Ne faudrait-il pas pour penser la nature renoncer à la recherche des causes en se contentant de décrire les mécanismes de ce qui est ? 2 ème grande partie : 2. »

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