Penser est ce ne rien croire ?
Publié le 04/12/2005
Extrait du document
Votre sujet tient à des distinctions absolument nécessaires pour lui donner sens. Le mot penser est extrêmement vague. Mais ne peut-on établir des différences entre des formes de pensées ? Des objets de pensées ? Entre la rêverie à laquelle je me livre en songeant à mes vacances et l'effort intellectuel intense que produit le mathématicien en essayant de résoudre une équation compliquée, il y a une grande distance. Penser, c'est à la fois juger, imaginer, sentir, vouloir, affirmer ou nier. Dire que penser revient à ne pas croire implique que l'on nivelle toutes les pensées sur une même valeur. Or, la superstition est une pensée. Le racisme est une pensée également. Mais pourquoi n'ont-elles pas de valeur du point de vue de la raison ? A quelles condition la pensée s'oppose effectivement à la croyance ? Comment s'en libère-t-elle surtout ? Et par ailleurs, l'esprit le plus rationnel n'a-t-il plus aucune croyance ? Qu'est-ce qui remplace alors la croyance dans ces conditions ?
«
général peut être représenté comme un pouvoir de juger.
En effet, d'après ce qui a été dit plus haut, il est unpouvoir de penser.
Or, penser, c'est connaître par concepts...
» Par cela, nous pouvons remarquer que l'acte depenser est un moyen pour nous de connaître et c'est le seul moyen d'où les interrogations kantiennes (« Que puis-jesavoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? ») Penser est un acte qui peut-être constructif, il détruitles croyances et construit la connaissance.
Ex : nous remarquons clairement cela lorsqu'on se rapporte à la pensée de l'origine du monde, la connaissance aremplacé la croyance grâce à une bonne utilisation de la raison.
Mais qu'est-ce qu'un bonne utilisation de la raison ?
III – De quelle manière peut-on considérer que penser s'oppose à croire ?
L'acte de penser a-t-il une direction ? une bonne direction ?
Cf.
Nietzsche et sa théorie de la connaissance.
Par delà bien et mal, §36.
La pensée s'offre (selon notre analyse) selon deux sens : vers la croyance ou vers la connaissance...
On pourraitalors répondre à la question que penser ou plutôt bien penser consiste à ne rien croire mais cela n'est pas aussisimple.
Ex : un cas où la pensée ouvre à la connaissance en s'éloignant de la croyance comme les théories sur l'origine dumonde où les théories scientifiques ont peu à peu effacé les théories divines (tout au moins dans l'opinionpublique)...
Dans ce cas, on pourrait croire s'éloigner de la croyance...
on pourrait croire...
car la réelle question quise pose est celle-ci : la connaissance n'est-elle pas une croyance ? une croyance en notre logique ? laconnaissance est-elle une découverte ou une invention ?
Penser ne reviendrait pas à ne rien croire, il y aurait au moins une ou des croyances à la base de notreconnaissance comme la croyance en notre principe de causalité comme découvert et non inventé par l'esprithumain.
C'est sur cela que Nietzsche va s'appuyer pour défendre sa théorie de la volonté au centre de toute action jusqu'àl'action de penser...
mais cette volonté elle-même est-elle une invention ou une découverte, une croyance ou uneconnaissance...
=> Peu importe les motifs qui réalisent l'acte de penser, on remarque que c'est un acte qui peut nous permettre denous éloigner le plus possible de toutes nos croyances cependant il en reste une qui est fondamentale et ne pourrapeut-être jamais être éliminer, la croyance qui consiste à croire en notre connaissance.
Conclusion.
Penser s'oppose à croire lorsqu'on considère cet acte comme le fondement de notre connaissance qui se présentecomme une critique de nos croyances.
Malgré cela, ne rien croire pose problème par son caractère absolu.
Penser n'est pas ne rien croire car il s'agit de croire en nos objets de penser tels qu'ils soient (que ces objets soitune connaissance rationnelle ou une croyance irrationnelle pour insister sur les termes).
=> penser revient à croire en notre connaissance comme véritablement fondée ou fondée sur la vérité et c'est ence sens que nous pourrons dire que penser ne revient pas à ne rien croire mais après cette croyance au fondement,il va s'agir de construire (inventer ou découvrir) notre connaissance loin de toute croyance.
Alain : « Penser, c'est inventer sans croire » (extrait des Propos).
On invente la connaissance comme le moyen de détruire la croyance..
»
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