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« Penser, a-t-on dit, c'est se retenir d'agir. »

Publié le 16/09/2014

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philosophique. Mais au sens strict, on n'appelle pensée que l'activité de l'esprit qui cherche à comprendre et à expliquer. Le penseur est celui qui éclaire ceux qui l'écoutent ou le lisent, qui leur fait voir les problèmes et les met sur la voie d'une solution. C'est de la pensée dans ce second sens qu'il est question ici.

b) Il est aussi diverses sortes d'action. Nous les réduirons à deux. Pour beaucoup, agir c'est transformer ce qui est, choses ou hommes, que cette activité soit constructrice ou destructrice : est actif celui qui défriche le sol, ou encore le propagandiste qui fait des conférences et organise des meetings, groupe des partisans, sabote les réunions des partis adverses. Il ne s'agit pas ici de cette action que l'on pourrait appeler brute : nous ne considérons que l'action constructive, celle qui a polir but d'amé­liorer les conditions de la vie humaine sur terre.

B. Ce que l'action doit à la pensée. — e) On le voit, il n'y a d'action véritable que dirigée vers une fin sage, et cette fin nous la devons à des penseurs ou à notre propre pensée éclairée et soutenue pàr celle des maîtres.

 

b; Ensuite, c'est la pensée qui détermine les moyens aptes à obtenir la fin visée. Faute de pensée qui réfléchit et calcule, il y a agitation, mais non action véritable, c'est-à-dire production d'une oeuvre utile.

« LA PE:l'SÉE, L'I:l'TELLIGENCE, L'IDÉATION 135 En concevant la pensée comme une inhibition volontaire de l'action, l'auteur suppose que nous comrnelll;ons par agir et que, en pleine action, nous réprimons l'entrainement naturel qui nous porterait à poursuivre c ·est alors qu'apparaitrait la pensée.

Pourquoi cet arrêt et comment la pensée s'y insère-t-elle r Si 11ous nous retenons d'agir, c'est que notre action se heurte à des · ùiflicullés que les automatismes et les habitudes ne suffisent pas à ré­ soudre.

:\ous serions naturellement portés à continuer notre travail, espé­ rant surmonter l'obstacle par un plus grand déploiement de forces ou pat' tàtormement; mais le bons sens éduqué par l'expérience nous suggère d'examiner la situation, afin de trouver la manière la plus économique et la plus sùre de faire ce pas difficile.

Alors nous nous retenons d'agir et c'est la pensée qui se substitue à l'action.

Ainsi la pensée serait provoquée par les ratés de l'action et elle n'aurait d'autre rôle que de résoudre les problèmes pratique"S posés par l'action.

B.

Discussion.

- a) Il est assez vraisemblable que les primitifs ne pen­ seut guère que pour songer aux moyens de subvenir à fours besoins.

Le civilisé lui-même est puissamment stimulé à la réflexion par les exigences de l'action, surtout si on englobe sous ce terme nos rapports avec nos semblables dans une société où s'affrontent des opinions diverses.

Nous · serions portés à agir et à parler suivant des préjugés que nous prendrions pour des évidences indiscutables; mais nous nous heurtons à la contra­ diction des autres.

1,a réaction naturelle et comme instinctive est alors. »

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