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Paul GAUGUIN: NATURE MORTE A LA MANDOLINE

Publié le 26/02/2010

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gauguin

• Nature morte à la mandoline  • Huile sur toile 61 cm x 51 cm  • Signé et daté bord droit « P. Gauguin, 85 «  • Peint en 1885  • Localisation : Paris, musée d'Orsay  • Expositions : exposition Gauguin, 1989    En 1885, encore sous l'influence des impressionnistes, Gauguin peint cette nature morte, avant de s'en libérer et d'acquérir le style qui fera sa gloire !  On ignore si Gauguin peignit ce tableau pendant le séjour qu'il fit à Copenhague avec sa femme - qui était danoise - et ses cinq enfants ou peu de temps après son retour à Paris, au printemps 1885. Quoi qu'il en soit, il était à l'époque fortement influencé par des peintres comme Pissarro et Cézanne.   

gauguin

« l'un des fondateurs.Au cours de la période passée en Bretagne, d'abord à Pont-Aven, puis au Pouldu à partir de 1890, Gauguin peint desgens de l'endroit (Au café, Madame Ginoux, 1888, Moscou, Mus.

Pouchkine ; La belle Angèle, 1889, Paris, Muséed'Orsay) ; il exécute également une série de tableaux marqués par un mysticisme aigu (Le Christ jaune, 1889, NewYork, Buffalo Albright Knox Art Gall.).

Toujours au cours de ces mêmes années, Gauguin expérimente d'autrestechniques expressives, comme la sculpture sur bois, dans laquelle il recrée des formes typiques de l'art primitif(Soyez mystérieuses ; Paris, Musée d'Orsay).

L'"école de Pont-Aven" se constitue dans l'orbite de Gauguin : ellecomprend entre autres, Bernard, Séguin, et Sérusier.Après un bref séjour parisien, au cours duquel il devient un personnage remarqué des réunions littéraires du caféVoltaire, il s'embarque pour Tahiti en 1891, à la recherche d'une civilisation pure et non corrompue.

Enchanté par labeauté des lieux et de la population, il se consacre dans une approche quasi ethnologique à l'étude des indigènes etdes coutumes locales, en représentant les Maori dans leurs activités quotidiennes et en couchant ses impressionsdans son journal (Ancien culte mahorie, Noa Noa).

Parmi les oeuvres les plus célèbres de ce premier séjour tahitien,rappelons : Sur la plage (1891, Paris, Musée d'Orsay) ; Ta Matete (Bâle, Kunstmus.) ; La orana Maria (New York,Metrop.

Mus.).

Rentré à Paris en 1893, il traverse une période de crise profonde, marquée par un refus croissant dela civilisation occidentale.

De cette époque datent certains tableaux inspirés de son expérience tahitienne (Mahanono Atua, Chicago, Art Institut) et une série de gravures sur bois qui proposent à nouveau, dans toute leursuggestion magique, les idoles maori.

De retour à Tahiti en 1895, de plus en plus seul, endetté et déprimé, il peintde vastes compositions allégoriques sur le destin de l'humanité, comme D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Oùallons-nous ? (1897, Boston, Mus.

of Fine Arts), que l'on considère comme une sorte de testament en peinture del'artiste.

Les femmes de Tahiti restent un des sujets préférés de sa peinture (Rupe Rupe, 1899, Moscou, MuséePouchkine ; Deux tahitiennes, 1899, New York, Metropolitan Mus.

; Seins aux fleurs rouges, ibidem). Paul GAUGUIN: NATURE MORTE A LA MANDOLINE Paul GAUGUIN 1848-1903• Nature morte à la mandoline• Huile sur toile 61 cm x 51 cm• Signé et daté bord droit « P.

Gauguin, 85 »• Peint en 1885• Localisation : Paris, musée d'Orsay• Expositions : exposition Gauguin, 1989 En 1885, encore sous l'influence des impressionnistes, Gauguin peint cette nature morte, avant de s'en libérer etd'acquérir le style qui fera sa gloire !On ignore si Gauguin peignit ce tableau pendant le séjour qu'il fit à Copenhague avec sa femme - qui était danoise -et ses cinq enfants ou peu de temps après son retour à Paris, au printemps 1885.

Quoi qu'il en soit, il était àl'époque fortement influencé par des peintres comme Pissarro et Cézanne. L'OEUVRE A l'instar des impressionnistes, Gauguin était attaché à l'harmonie des formes et des couleurs.

Le rouge, le blanc etle vert du bouquet se marient heureusement avec la tonalité brune de la mandoline.

Les contours arrondis del'assiette, du vase et de l'instrument de musique répondent à la courbe de la table sur laquelle ils sont posés.Gauguin rompt néanmoins avec les conventions de la nature morte : le vase, projeté en gros plan, crée undéséquilibre dans la perspective.

La touche légère et hachurée du peintre annonce d'ailleurs ses OEuvres futures,nettement plus stylisées, qui feront la gloire de l'Ecole de Pont-Aven.Hommage à l'impressionnisme : on reconnaît au fond, à gauche, un paysage d'Armand Guillaumin, Verger en Ile-de-France, doté d'un large cadre blanc.

Le peintre signe ainsi sa reconnaissance au mouvement.

D'après Van Gogh,c'est Gauguin lui-même qui aurait lancé l'usage de ce cadre blanc pour rehausser les coloris des tableaux.

Dès 1885, il remettra en question les principes de l'impressionnisme et insistera sur la nécessité de rechercher dessensations invisibles et sous-jacentes.

Dans une lettre à Pissarro datée de mai 1885, il écrit : « Plus que jamais, jesuis convaincu qu'il n'y a pas d'art exagéré.

Et même je crois qu'il n'y a de salut que dans l'extrême.

» L'HISTOIRE Le tableau fit partie de la collection Bignou.

Il fut attribué au Louvre par l'Office des biens privés, avant d'êtretransféré au Jeu de paume, puis au musée d'Orsay.A la limite de la caricature, Gauguin fit de nombreux autoportraits à différentes étapes de sa carrière. LA COTE Une nature morte de Gauguin a été adjugée 2,85 millions de francs au cours d'une vente aux enchères à New York,en 1989.

Une toile de la période tahitienne a atteint près de 140 millions de francs la même année, toujours à NewYork.

On peut toutefois acheter un dessin du peintre entre 30000 et 350000 francs.. »

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