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Passion et histoire: Passion et raison dans l'Histoire

Publié le 28/03/2015

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histoire

Leur force de caractère, leur passion, les distingue de l'humanité commune.

 

Poussant leur idéal jusqu'au bout, ils incarnent l'individualité héroïque et la mise à l'écart de l'intérêt personnel.

 

Hatteras sacrifie tout pour atteindre le pôle Nord.

 

Individualiste et mégalomane, Robur veut maîtriser les airs avec l'engin L'Epouvante en intimidant les Etats-Unis comme les dictateurs mythifiés de L'Affaire Tournesol d'Hergé.

 

Nemo est un solitaire prométhéen qui commande depuis les océans, détestant la civilisation.

 

Michel Strogoff a le sens du devoir.

 

Le Kaw-Djer est un anarchiste utopiste installé seul en Terre de Feu.

 

Utopiste, il préconise une organisation minutieuse du travail tout en prenant en compte la dimension libertaire des passions.

 

Le drame romantique présente des figures de rebelles, tout comme le roman fait une place particulière à l'étudiant passionné et engagé, comme Enjolras dans Les Misérables.

 

Malraux était fasciné par les aventuriers qui se révélaient à la faveur des crises, des guerres, des révolutions et des soulèvements, comme T. E. Lawrence, aventuriers à qui la passion de l'action donne un style.

 

Pour la révolution, il faut créer une élite inaccessible au découragement, qui sache donner, sans jouir des normes du confort bourgeois.

 

Les sentiments et les passions peuvent être le moteur de l'action politique mais le militant doit se garder, selon les marxistes en particulier, de tout spontanéisme romantique comme celui du mythe du «Grand Soir«, cultivé par certains révolutionnaires utopistes qui envisageaient un sursaut des passions populaires pour abattre le régime en place.

 

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« Passion et société sans passions serait un roi sans sujets », écrit Vauvenargues.

Stendhal défend la passion comme source d'énergie.

Il la définit comme un effort qu'un homme qui a mis son bonheur dans telle chose est capable de faire pour y parvenir.

La passion est l'énergie qui alimente nos décisions; l'amour et l'ambition sont les sources passionnelles qui ins­ pirent les fortes volontés.

C'est ainsi que Julien Sorel parvient à saisir la main de Madame de Rénal dans Le Rouge et le Noir; de son côté, Mathilde de la Mole surmonte sa peur de son père et des conventions de son milieu.

La passion confère l'énergie d'agir.

La volonté n'est pas pur esprit, pure liberté désincarnée qui se distinguerait de la passion seulement liée au corps.

Qu'est-ce qu'un héros? Comment définir le héros et le grand homme ? L'un est souvent pris pour l'autre.

Le héros est originellement une référence aristocratique empruntée à la chevalerie ou au théâtre de Corneille ; le grand homme serait plutôt un serviteur de la société, loué dans une perspective laïque, républicaine, humanitaire et progressiste.

Bonaparte, dont nous par­ lerons plus bas, serait un héros, alors que Pasteur a été classé parmi les grands hommes de la République.

Deux devises se distinguent sur ce sujet : «Aux grands hommes, la patrie reconnaissante », devise ins­ crite au fronton du Panthéon de Paris; l'autre est:« A toutes les gloires de la France », elle figure au fronton du château de Versailles.

Nous considérons ici plutôt le héros.

Rompant avec le conformisme et l'habitude, il risque sa vie pour une cause qui le passionne et qui le dépasse.

Totalement engagé jusqu'au sacrifice, il sert cette cause et se distingue du simple aventurier qui vise seulement son intérêt.

Obscur souvent à l'origine, le héros s'accomplit dans une ascension grandiose, alors que l'aventurier connaît des revers dans une vie plutôt picaresque.

Le héros apparaît souvent comme un exemple par la mise en œuvre de ses qualités : énergie, engagement, passion maî­ trisée.

Il n'est pas loin de la sainteté ou du martyr, comme dans Polyeucte de Corneille.

Etre un héros, c'est savoir manifester une capacité de rupture, de réaction.

Nous retrouvons l'énergie dans la passion distinguée de l'émotion comme affection subie, comme la peur, impuissance qui est une défaite de la volonté.

Le héros se trans­ cende et devient autre, se métamorphose, suscite ainsi l'admiration qui est l'un des ressorts de la tragédie.

Il assume souvent les valeurs supérieures d'un ordre, comme dans l'idéologie chevaleresque, et se distingue ainsi de figures plus modernes de la passion, comme l'ambi­ tion solitaire, l'aventure, la révolte, la rébellion ou le jeu, qui com­ portent une part de vertige ou de surenchère, voire de provocation, comme c'est le cas pour le libertinage.

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