Pascal, Pensées, Religion
Publié le 06/02/2014
Extrait du document
«
c’est un roseau pensant ».
« Roseau fragile » car la vie de l ’homme a une f in, la misère de son corps
contraste avec la grandeur de son esprit.
Ce qui fait de l ’homme un être supérieur au néant c’est sa
faculté de penser et de se rendre compte de sa misère.
Sa grandeur provient de la conscience de sa
misère.
Il se différencie des bêtes par sa capacité à penser mais ne peut néanmoins pas s’élever au rang
de Dieu, l ’homme n’est donc « ni ange, ni bête ».
L’homme est donc un être incompréhensible de par
son mélange de grandeur et de misère.
A insi l ’être humain est petit et même s’il réfléchit à son
existence et qu’il prend conscience de sa misère et de sa grandeur i l ne peut s’élever au rang de
l ’ infini.
La raison et la nature ne peuvent nous permettre de comprendre l ’homme.
« Il faut
nécessairement que la […] religion nous enseigne », dans cette phrase Pascal use à nouveau d’une
figure d’insistance grâce a l ’adverbe nécessairement pour montrer que l ’homme ne peut se
comprendre lui-même et qu’i l nécessite une aide supérieure : la religion.
Pour Pascal l ’homme est
donc un paradoxe à la fois misérablement grand, et grandement misérable.
Seule la religion combat et
lève ces contradictions : « elle nous rende raison de ces étonnantes contrariétés ».
A insi l ’homme
grâce à la religion se trouve une place dans le monde : i l est supérieur au néant mais reste inférieur à
l ’ infini.
A insi l ’enseignement religieux l ’aide à se comprendre, elle lui enseigne ses particularités et
lui montre qu’elles sont conciliables.
Dans son l ien avec le bonheur, elle permet aux hommes de se
comprendre mais également de soigner leur maux et d’être heureux.
La religion permet à l ’homme de comprendre ses contrariétés et de les concilier.
Ce dernier est
supérieur au néant mais inférieur a dieu.
I l aussi misérable que grand, c’est donc un être contradictoire
et seule la religion permet de dépasser le problème pour constituer une vraie connaissance de
l ’Homme.
La religion connait l ’homme, elle lui offre une définition du bonheur et lui permet d’y
accéder.
La religion offre la possibilité à l ’homme d’accéder au bonheur car i l est incapable de le faire
par lui-même.
Le bonheur peut se définir comme l ’état de complète satisfaction, de complétion des
désirs, caractérisé par sa plénitude et sa stabil ité.
D ’après Hegel : “ Le bonheur n’est pas un plaisir
singulier, mais un état durable, d’une part un plaisir affectif, d’autre part aussi des circonstances et des
moyens qui permettent, à volonté, de provoquer du plaisir ”.
Or le problème de l ’homme est que seul i l
ne peut même pas prétendre l ’atteindre : sa raison est l imitée et impuissante pour constituer une vraie
connaissance de lui-même et donc de concilier ses contradictions.
Elle doit s’effacer au profit de la
religion qui dicte précisément à l ’homme ce qu’i l doit faire pour être heureux : aimer Dieu.
A travers
celle-ci l ’homme peut se reposer : i l connait sa félicité qui est « d’être en [dieu], et [son] unique mal
est d’être séparé de lui ».
A insi l ’homme n’a plus qu’à se laisser bercer par la religion qui lui confère
un bonheur constant puisque la présence de Dieu est continue.
Cependant l ’homme ne perd pas ses contradictions : i l reste un être compliqué plein de
« grandeurs et […] misères ».
Cependant la religion connait les faiblesses et les forces de l ’être
humain et en joue pour pouvoir le guider vers le bonheur.
« Elle reconnai[t] que nous sommes pleins
de ténèbres qui nous empêchent de connaitre [dieu] et de l ’aimer » alors elle donne des ordres et des
contraintes que l ’homme doit respecter avec pour promesse du but ultime : le bonheur.
La religion
l imite les actions de l ’homme et le focalise sur son amour pour Dieu.
Cependant le bonheur est
souvent l ié à l ’absence de contraintes, à la l iberté.
Or si la religion ordonne et impose des contraintes
restreignant ainsi la l iberté de l ’homme et donc par conséquent son bonheur.
La religion promet donc
le bonheur à ses croyants mais l imite sa l iberté.
Néanmoins ces derniers ne sont pas totalement dupes a
l ’ image de Pascal qui entretient l ’hégémonie religieuse mais utilise cependant des verbes comme
« obliger » ou des termes comme « devoirs » pour témoigner de ce décalage religieux.
Malgré cela la religion reste importante pour l ’homme.
La raison humaine est incapable de
prendre en compte en même temps la misère et la grandeur de l ’homme.
Elle doit s’effacer au profit de
la Révélation (lorsque le f idèle voit apparaitre dieu ou sa foi), de la religion.
Le paradoxe de la
condition humaine est connu de la religion et notamment dans le dogme de la chute – au paradis
originel, Adam et Eve mangèrent le fruit défendu et devinrent de simples mortels- qui montre
combien l ’homme est misérable mais néanmoins supérieur au néant.
La religion i l lumine donc
l ’homme, elle le guide vers le bien et lutte contre ses ténèbres.
A l ’ image du malade à l ’hôpital, la
religion comme un « remède » soigne et apaise les maux de l ’homme.
Pascal reprend ici la théorie de
l ’ i l lumination de l ’Homme par la religion et contre ses ténèbres en comparant la religion à un remède..
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