Pascal, Pensées : «Ce n’est point de l’espace que je dois chercher ma dignité»
Publié le 06/11/2011
Extrait du document
Le thème de cet extrait des Pensées de Pascal est la description de la double nature de l’Homme, c’est à dire sa nature physique (son enveloppe corporelle) et sa pensée (ses facultés intellectuelles). L’enjeu de cet extrait est de trouver quel principe défini l’Homme le mieux possible, tout en suivant l'Anthropologie de Pascal. L’homme étant défini par une double nature, on cherche à savoir quel principe doit régir la conduite humaine, quel aspect de l’Homme le défini le mieux dans son essence.
«
donc que, selon Pascal, l’Homme ne doit pas chercher sa valeur et ses
qualités dans ses constituants physiques, matériels.
En d’autres mots, l’Homme ne peut être défini par ce qu’il est
physiquement, par ce qu’est son corps, son enveloppe corporelle.
Toujours selon Pascal, la vrai définition de l’Homme se trouverait plus
dans sa pensée, dans laquelle il doit chercher sa dignité.
«[...], mais c’est du règlement de ma pensée .» La pensée de l’Homme
correspond à ses capacités intellectuelles, qui sont entre autres ses
capacités de représentation de l’espace, des concepts, des choses de la vie,
mais également ces capacités de réflexion, et de sa possibilité de prendre
conscience de son existence au sein de son environnement.
Le règlement de
sa pensée correspondrait donc à l’action d’agir sur sa pensée, de la modifier,
de la contrôler, de la gérer.
C’est l’action volontaire de l’Homme d’agir sur ce
qu’il pense, de différencier le bien du mal.
On se pose donc la question de ce
qui doit être penser, qu’est-ce que est bien de penser, qu’est-ce qui mal,
comment tirer le meilleur parti possible de cette capacité ?
Cette première phrase correspond à la thèse de l’auteur.
Il nous affirme
que ce n’est pas la condition physique qui définit l’Homme; ce n’est pas de
notre enveloppe corporelle que nous devons chercher notre valeur, nos
qualités, mais c’est par l’action que nous effectuons sur notre pensée.
La
pensée définirait donc l’homme dans son essence, c’est par son contrôle que
nous acquérions notre valeur, contrairement à l’espace qui serait secondaire,
qui ne saurait définit l'espèce humaine à sa juste valeur.
On remarque que
l’opposition entre les deux concepts est marqué par l’utilisation du mot
«mais», qui accentue justement la différence entre les deux propositions.
Pascal nous expose par la suite un exemple qui permet d’illustrer sa
thèse.
Selon lui, l’Homme « n’aura point d’avantage en possédant des
terres ».
Le mot « avantage » renvoie clairement a la dignité de l’homme, c’est à
d'avantage de sa valeur, de qualités.
Le mot «terre», quand à lui, est une
image qui renvoi plus généralement à tous les biens que l’être humain peut
posséder, c’est a dire a tout les éléments appartenant a l’espace que
l’homme peut accumuler au cours de sa vie.
Cette phrase nous indique donc que l’Homme ne sera pas meilleur qu’il
ne l’ai déjà en augmentant son patrimoine spatial; cette affirmation semble
vraisemblable puisque Pascal nous a dit précédemment que la valeur de
l’Homme était défini par son contrôle sur sa pensée et non par les choses
relevant de l’Espace.
Par la suite, Pascal cherche à nous convaincre avec un exemple
éloquent.
Il met en exergue la faiblesse, la petitesse du côté physique de
l’Homme face à l’univers, d’une façon indubitable : « Par l’espace l’univers me
comprend et m’engloutit comme un point .».
»
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