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Pascal : le coeur et la raison

Publié le 12/09/2015

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Pascal : Le cœur a son ordre; l’esprit a le sien, qui est par principe et par démonstration, le cœur en a un autre. On ne prouve pas qu’on doit être aimé, en exposant d’ordre les causes de l’amour : cela serait ridicule.

Pascal : Et c’est pourquoi ceux à qui Dieu a donné la religion par sentiment du cœur sont bien heureux et bien légitimement persuadés. Mais ceux qui ne l’ont pas, nous ne pouvons la leur donner que par raisonnement, en attendant que Dieu la leur donne par sentiment du cœur, sans quoi la foi n’est qu’humaine et inutile pour le salut.

C’est le cœur qui sent Dieu, et non la raison. Voilà ce que c’est que la foi: Dieu sensible au cœur, non à la raison.

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« Cœur 1 51 «Et c'est pourquoi ceux à qui Dieu a donné la religion par sentiment du cœur sont bien heureux et bien légiti­ mement persuadés.

Mais ceux qui ne l'ont pas, nous ne pouvons la leur donner que par raisonnement, en atten­ dant que Dieu la leur donne par sentiment du cœur, sans quoi la foi n'est qu'humaine et inutile pour le salut.» Dans un autre fragment, il affirme, toujours en liaison avec ce problème de la foi, la supériorité du cœur sur la raison: «C'est le cœur qui sent Dieu, et non la raison.

Voilà ce que c'est que la foi: Dieu sensible au cœur, non à la raison.» La foi reposant sur la raison n'est donc pas négligeable, et c'est pourquoi Pascal écrit une apologie du catholi­ cisme; mais elle ne peut être qu'un palier vers une foi plus haute dans laquelle l'être s'engage tout entier.

L'ordre du cœur, du sentiment est si radicalement dif­ férent de l'ordre de la raison qu'il a un caractère inex­ plicable aux yeux de celui qui raisonne.

C'est ce qui fait dire à Pascal que «Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point.

» «Le cœur a son ordre; l'esprit a le sien, qui est par principe et par démonstration, le cœur en a un autre.

On ne prouve pas qu'on doit être aimé, en exposant d'ordre les causes de l'amour: cela serait ridicule.» ~ On voit parfois cette formule écrite sur des cen­ driers ou des objets du même type.

11 va de soi que, dans ce cas, la signification religieuse est oubliée.

La formule évoque seulement le mystère de l'amour entre les êtres humains.

Il ne s'agit pas vraiment d'un contresens car, pour l'essentiel, l'idée reste la même: le fait d'aimer ou de ne pas aimer n'est pas de l'ordre de la démonstration.. »

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