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Partager la même opinion sur un sujet, est-ce le signe certain que l'on est dans le vrai ? S'il est nécessaire de s'entendre pour établir la vérité, cette entente aboutit-elle infailliblement à la vérité ?

Publié le 11/09/2014

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Platon démontre dans ses Dialogues la nécessité de rencontrer la pensée de l'autre pour s'élever vers la vérité. Il est indispensable de confronter ses opinions avec celles des autres pour les approfondir, les critiquer, les remplacer par d'autres mieux fondées. Le dialogue sti­mule les esprits et ouvre de nouveaux horizons. Les scientifiques ne progressent que de cette façon. La vérité qu'ils découvrent est le résultat de confrontations, de vérifications, pour aboutir à une vérité admise par tous, jusqu'à ce qu'elle soit à son tour dépassée. Car toute vérité scientifique est une opinion partagée par tous les spécialistes.

« • Montrez que ce consensus est nécessaire car progresser, c'est com­ muniquer.

• Si l'accord entre les hommes est nécessaire pour asseoir la vérité, il n'est pas un critère suffisant.

CORRIGÉ [Dissertation rédigée] [Introduction] Classiquement, la vérité consiste à réaliser l'accord de la pensée et du réel.

La notion de vérité renvoie au problème de la connaissance.

Mais la définition de la vérité ne s'impose pas de manière évidente à l'esprit: elle n'est pas observable, mesurable.

Peut-on trouver un critère universel de la vérité, applicable à tous les domaines -scientifique, mathématique, moral, philosophique, historique? Ce critère serait-il l'accord entre les hommes? [I.

S'accorder, est-ce un critère de vérité?] On peut s'accorder sur des objets dont la démonstrations répond aux critères logiques de la pensée.

Il est aisé de s'accorder sur des propo­ sitions mathématiques, par exemple : il suffit de procéder par ordre et clarté, de suivre les règles.

Si nous suivons les mêmes normes de rai­ sonnement, nous nous accordons sur le théorème de Pythagore, ou la relativité d'Einstein.

La vérité mathématique est une vérité formelle sur laquelle les hommes s'accordent.

D'ailleurs, Descartes ne dit pas autre chose dans le Discours de la méthode : les quatre règles de sa méthode permettent de parvenir à une idée claire, distincte, évidente et donc à une idée vraie.

Après avoir discuté, argumenté, on peut aussi s'accorder sur des domaines non vérifiables scientifiquement, comme la politique, la vision du monde, etc.

Mais ces domaines étant de l'ordre de la subjectivité, il est impossible d'affirmer leur vérité.

Car il s'agit ici d'une vérité éprouvée dans l'intimité de mon être, même si elle est partagée par des millions d'autres hommes.

C'est le cas des croyances religieuses, par exemple.

N'oublions pas qu'il existe également des techniques sophistiquées de persuasion, voire de manipulation.

Dans ce cas, l'accord entre les hommes peut être le résultat de cette manipulation.

Le langage est un instrument de domination.

Un bon rhéteur n'est pas nécessairement. »

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