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PAR QUELS MOYENS LES BANQUES PEUVENT ELLES REALISER DES ECONOMIES D'ECHELLE SUR LEURS PRODUITS ?

Publié le 28/08/2012

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Dans un grand nombre de pays, les systèmes financiers se sont profondément transformés depuis les années 1980. Les pouvoirs publics ont joués un rôle actif dans ces mutations. Ils ont procédé à d'importante réformes financières qui ont eu pour objectif principal de libéraliser le secteur financier.

Les banques françaises se sont intéressées plus tardivement que les autres entreprises au contrôle de gestion. Il a fallu attendre les mouvements de libéralisation financière amorcés à la fin des années soixante-dix.

 

Nous allons tout d'abord commencer par définir les différents concepts de cette 

problématique :

 

Qu'est ce qu'une banque ?

Le terme de banque est l'appellation générique habituellement utilisée pour désigner des entreprises à fonctions, statuts ou activités fort différents. 

 

Ce sont des établissement habilités à effectuer toutes les activités bancaires.

La marge dégagée par une banque est appelé produit net bancaire. C'est le point de départ de tout diagnostic de rentabilité puisqu'il indique la marge dégagée par la banque sur l'ensemble de ses activités avec ses trois composantes, les intérêts, les commissions et les plus ou moins values. 

 

Les banques sont donc avant tout des entreprises dont le but est d’engendrer des bénéfices. Comme tout commerçant ou entrepreneur, le banquier cherche à maximiser sa rentabilité en augmentant ses produits et en diminuant ses charges.

Or dans la banque, comme dans tout autre secteur économique, la création d’un avantage concurrentiel peut faire appel à deux types de stratégies, qui ne s’excluent pas totalement, mais qui relèvent de logiques bien différentes :

La première stratégie consiste à rechercher un avantage en termes de coûts de production, en jouant notamment sur un effet de taille. La taille permet, également, d’instaurer un pouvoir de marché et de dresser des barrières à l’entrée dans le secteur. Une telle solution implique une certaine standardisation de la production.

La seconde stratégie consiste, au contraire, à différencier les produits et services commercialisés pour générer une situation de concurrence monopolistique. La réduction de la pression concurrentielle s’opère par fragmentation du marché. La taille n’est plus alors un avantage déterminant, l’idée étant plutôt d’établir des relations plus étroites avec la clientèle pour en connaître et en satisfaire les préférences. 

 

Qu'est ce qu'un produit bancaire ?

 

Au niveau des produits, les banques sont des prestataires de services. Les produits sont donc peu sujets à l'obsolescence, ne sont pas protégés par des brevets mais font fréquemment l'objet d'une réglementation. La gamme des produits bancaires comprend les différents types de services habituellement distingués :

Les services purs, obtenus uniquement avec du travail comme toutes les activités de conseil ou l'ingénierie financière.

Les services mixtes qui combinent travail et utilisation de biens d'équipement et qui dans la banque  occupent une place croissante car à l'heure actuelle, la plupart des services bancaires incorporent un haut contenu de technologie.

 

La difficulté pour étudier les économies d'échelle dans le secteur bancaire tient à l'hétérogénéité de ce dernier. Le nombres de produits offerts par une banque à sa clientèle n'a cessé de s'accroitre depuis les années 1960 et est aujourd'hui très élevé, de plusieurs dizaines pour la banque de petite taille n'exerçant qu'un seul métier à plusieurs centaines pour la banque généraliste.

 

Les produits bancaires sont immatériels. Ils ne peuvent être stockés, leur offre est limitée par les capacités de production existantes. 

Les produits bancaires ne sont pas être protégés par des brevets, ils sont donc imitables. Ils sont très uniformes d'un établissement à l'autre et leur différentiation est une nécessité. 

Ils sont directement proposés à la clientèle sans aucun intermédiaire de type grossiste, concessionnaire... 

 

La banque doit ainsi entretenir des relations personnalisées avec tous ses clients.

 

Qu'est ce qu'une économie d'échelle ?

Une économie d'échelle correspond à la baisse du coût unitaire d'un produit qu'obtient une entreprise en accroissant la quantité de sa production.

On parlera d'économie d'échelle si chaque bien produit coûte moins cher à produire lorsque les quantités produites (par rapport au coût de production) ou vendues ( par rapport au coût de revient) augmentent.

 

Supposons que la mise au point d’un nouveau prototype de voiture coûte 5 millions d’euros (R&D, nouvelle ligne de fabrication...)‏. C'est le coût fixe.

Chaque unité produite coûte ensuite  5000 euros (main d’œuvre, énergie, pièces détachées...). C'est le coût variable.

 

Plus on produit, plus les coûts initiaux (recherche, investissement) se répartissent sur un grand nombre d’unités. Si on double la production on n’a pas besoin du double de designers, d’un deuxième directeurs des ressources humaines ni de deux fois plus de gestionnaires du réseau informatique.

 

L’étalement des coûts fixes est la principale source d’économies d’échelles, mais pas la seule. Il existe des causes extérieures à l’entreprise : le pouvoir de négociation vis-à-vis des fournisseurs.

 

C'est dans le cadre de l'analyse des coûts, et plus particulièrement des coûts à long terme, que la notion d'économies d'échelle fut introduite. Ce terme comprend tous les facteurs qui expliquent que lorsqu'on augmente la taille d'une entreprise ou d'un de ses éléments, les coûts unitaires de production diminuent. Les dés économies d'échelle montrent la relation inverse, à savoir qu'à une augmentation de la taille succède une augmentation des coûts unitaires. Les économies d'échelle sont un déterminant de la structure d'un secteur. Elles ont une influence sur le nombre d'entreprises présentes, sur le comportement de la concurrence et sur les relations de pouvoir qui prévalent. Elles ont une influence directe et indirecte sur la performance du secteur entier car elles touchent directement à l'analyse de la concentration sectorielle.

 

La présence de coûts fixes initiaux (acquisition d’un siège social ou d’un équipement industriel) explique qu’en accroissant le volume de sa production, une entreprise industrielle comme un constructeur automobile pourra répartir ses coûts fixes sur davantage de produits qui connaîtront peu à peu une baisse de leur coût unitaire. 

Pour la banque, le commerce en libre service ou les transports, le coût unitaire tend à diminuer au fur et à mesure que le nombre de clients s’accroît et que les opérations deviennent plus répétitives.

 

Les économies d’échelle poussent également les entreprises d’une certaine taille (cette notion concernant surtout de telles entreprises) à se «recentrer« sur ce qu’elles savent le mieux faire, et par conséquent à externaliser toujours plus certaines de leurs activités de fonctionnement (services paie, entrepôts, transports, etc.).

 

La croissance ou à l'inverse la diminution de l'activité exerce in effet mécanique sur le produit net bancaire par le jeu d'effet volume. On a vu précédemment que les calculs de marges permettent de mettre ces phénomènes en évidence.

Par contre, à plus long terme, on peut s'interroger sur l'existence d'économies d'échelle dans la banque.

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