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Par le langage, peut-on agir sur la réalité ?

Publié le 04/12/2005

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      Le fait de parler, est-ce agir concrètement ?   ·         Il nous faut alors revenir à Hobbes pour mieux cerner la possibilité, par le langage, d'agir sur le réel. « Une personne est celui dont les mots et les actions sont considérées comme étant les siens propres, soit en ce qu'ils représentent les mots et les actions d'un autre, ou de toute autre chose à quoi ils sont attribués véritablement ou fictivement. » Hobbes. ·         La personne réuni en elle les mots et les actions. Hobbes joint volontairement les deux termes, car n'oublions pas que selon les quatre usages de la parole, parler c'est signifier sa volonté, donc commencer une action. « On dit qu'un état est institué quand les hommes en multitude s'accordent et conviennent, chacun avec chacun, que, quels que soient l'homme ou l'assemblée d'hommes, auxquels la majorité a donné le droit de représenter la personne de tous, chacun [...] autorisera toutes les actions et jugements de cet homme ou assemblée. » Hobbes. ·         Ensuite, Hobbes pose le principe du fondement de l'Etat : celui-ci se forme par l'autorisation donnée par ceux qui le compose.

Le langage à pour fonction de faire communiquer les homes entre eux. De ce fait, ceux-ci peuvent agir différemment que s’ils ne pouvaient se parler, et procéder à une modification du monde qui les entours. Mais le langage, s’il permet cela, agit-il directement sur le réel ? Est-ce seulement possible de voir dans le langage une action directe sur le réel ? Tout d’abord, quelles sont les fonctions du langage ? Ensuite, le langage peut-il avoir une fonction de modulation du réel pour les hommes ? Enfin, parler, est-ce directement agir ?

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« 2.

Le langage peut-il faire agir l'homme dans le réel ? · L'usage des mots est de signifier.

Mais il se trouve qu'en plus de cela, les mots puissent avoir une influence directe sur ce qui nous entoure. « Les concepts sont inclus dans les mots.

Ils ont, le plus souvent,été élaborés par l'organisme social en vue d'un objet qui n'a rien demétaphysique.

Pour les former, la société a découpé le réel selon sesbesoins.

Pourquoi la philosophie accepterait-elle une division qui atoutes chances de ne pas correspondre aux articulations du réel ?Elle l'accepte pourtant d'ordinaire.

Elle subit le problème tel qu'il estposé par le langage.

» Bergson. · Selon Bergson, les mots n'ont pas une visée métaphysique, mais matérialiste.

Il s'agit de découper le réel selon notre volonté. · En plus de signifier, le langage apporte donc déjà une modification du réel.

Mais ce faisant, il modifie aussi sa propre nature, d'être aussiproche que possible du réel. · Ainsi, la vision de Bergson montre une certaine possibilité d'agir sur le langage, mais ce moyen est invalidé par le fait que le langagen'agit pas selon sa nature première.

Nous en devrions pas acceptercela. "Quelle est la fonction primitive du langage ? C'est d'établir unecommunication en vue d'une coopération.

Le langage transmetdes ordres ou des avertissements.

Il prescrit ou il décrit.

Dansle premier cas, c'est l'appel à l'action immédiate ; dans le second, c'est le signalement de la chose ou de quelqu'une de ses propriétés, en vue de l'action future.Mais, dans un cas comme dans l'autre, la fonction est industrielle, commerciale, militaire, toujours sociale.Les choses que le langage décrit ont été découpées dans le réel par la perception humaine en vue dutravail humain.

Les propriétés qu'il signale sont les appels de la chose à une activité humaine.

Le mot seradonc le même, comme nous le disions, quand la démarche suggérée sera la même, et notre espritattribuera à des choses diverses la même propriété, se les représentera, les groupera enfin sous la mêmeidée, partout où la suggestion du même parti à tirer, de la même action à faire, suscitera le même mot.Telles sont les origines du mot et de l'idée.

L'un et l'autre ont sans doute évolué.

Ils ne sont plus aussigrossièrement utilitaires.

Ils restent utilitaires cependant.

La pensée sociale ne peut pas ne pas conserversa structure originelle [...] C'est elle que le langage continue à exprimer.

Il s'est lesté de science, je leveux bien ; mais l'esprit philosophique sympathise avec la rénovation et la réinvention sans fin qui sont aufond des choses, et les mots ont un sens défini, une valeur conventionnelle relativement fixe ; ils nepeuvent exprimer le nouveau que comme un réarmement de l'ancien.

On appelle couramment et peut-être imprudemment "raison" cette logique conservatrice qui régit la pensée en commun : conversationressemble beaucoup à conservation." BERGSON. a) Situation du texte.

Bergson oppose l'intelligence à l'intuition.

La première a été donnée à l'homme par la natureafin de le guider dans ses activités de fabrication.

Quand l'esprit en revanche se détourne de ce qui l'entoure dansl'espace pour se retourner sur lui-même, il met en oeuvre une autre de ses facultés : l'intuition.

La philosophie n'estque le développement de cette intuition ou « attention que l'esprit se prête à lui-même ».

Or tout le problème estde savoir d'où vient le langage : est-il de par sa nature instrument de l'intelligence ou auxiliaire de l'intuition ? Et sila première hypothèse est la bonne, comment le philosophe pourra-t-il encore user du langage ? b) Mouvement du texte.• 1 er moment (- « les origines du mot et de l'idée ») : hypothèses sur l'origine du langage.

Le langage, qui estnaturel à l'homme, est originairement destiné à rendre plus aisée la vie pratique, et donc essentiellement lamanipulation et la transformation des choses matérielles extérieures.

La formation et l'évolution des langues aurontainsi été ordonnées à la satisfaction de fins utilitaires.• 2e moment (de « L'un et l'autre ont sans doute » jusqu'à la fin) : ce qui a changé et ce qui n'a pas changé dans lelangage.

Le développement des deux facultés fondamentales de l'esprit (intelligence 'et intuition) a-t-il imprimé aulangage sa marque ? Oui, souligne Bergson, pour ce qui est de la science.

Mais celle-ci se situe dans la continuitéde la vie pratique naturelle : elle ne fait que développer et rendre plus précise l'attention que l'esprit porte à lamatière.

Dépositaires d'une pensée sociale qui tend surtout (au même titre que les institutions politiques) à lastabilité, les mots ne se prêtent toujours pas aisément à l'effort du philosophe pour coller au jaillissement continud'imprévisible nouveauté que sont la durée pure et la vie même. c) Conclusion.

Le philosophe devra donc pour retourner aux choses elles-mêmes, pour en retrouver les articulationsnaturelles, se dégager des mots.

Au langage abstrait de la science il devra préférer un langage imagé, qui au moinsne l'invitera pas à se représenter l'esprit sur le modèle de la matière.

« Comparaisons et métaphores suggéreront cequ'on n'arrivera pas à exprimer ». 3.

Le fait de parler, est-ce agir concrètement ? · Il nous faut alors revenir à Hobbes pour mieux cerner la possibilité, par le langage, d'agir sur le. »

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