On a souvent redit que l’héroïsme était l'inspiration générale du théâtre de Corneille, mais on a parfois mal défini l'héroïsme cornélien. Vous direz en quoi consiste cet héroïsme et comment l’effet qu'il produit sur les spectateurs est salutaire et moral.
Extrait du document
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XVII' SIÈCLE
L L'héroïsme cornélien n'est pas le triomphe constani
et assuré du devoir sur la passion, ni la vertu, ni la
bonté d'âme.
1.
Laissons les lâches qui ont leur place dans tout théâtre
comme dans la vie et ne sauraient en aucune façon représenter
l'idéal cornélien, les Prusias, les Félix...
Il est des personnages
bien cornéliens qui sacrifient tout à une passion dominante,
Camille à l'amour, Cléopâtre à la vengeance.
Celle-ci va jus-
qu'au crime.
2.
D'autres se font un faux point d'honneur et un faux
devoir, Emilie.., le jeune Horace, quand il tue sa soeur, non
sous le coup de la colère, mais par « raison.
3.
Même chez ceux qui sont vertueux, on ne peut pas dire
la plupart du temps que c'est le devoir qui l'emporte, c'est
un sentiment plus noble encore, placé sur un autre plan,
l'honneur chez le Cid, la magnanimité chez Auguste, l'amour
divin chez Polyeucte.
Chez tous ces personnages il n'y a pas
lutte entre le devoir et la passion, à proprement parler,
mais entre deux sentiments nobles ou si l'on veut entre deux
devoirs dont le plus difficile l'emporte.
II.
L'héroïsme de Corneille consiste dans l'exaltation
de
la
volonté libre et souveraine.
On retrouve cela
chez tous les héros cornéliens, vertueux ou non.
1.
Tous sont clairvoyants, ils savent ce qu'ils veulent, même
Camille...
Ils hésitent quelquefois, pas longtemps (stances de
Rodrigue, monologue d'Auguste), mais ils n'essaient pas de se
faire illusion à eux-mêmes comme les personnages de Racine.
Leurs passions mêmes sont lucides et raisonnent.
2.
Une fois la détermination prise, ils n'y reviennent jamais
et n'ont pas de regret après l'acte accompli...
(Je le ferais
encor, si j'avais à le faire.)
3.
L'oeil toujours fixé sur le but à atteindre, l'idéal à réaliser,
ils savent écarter tous les obstacles intérieurs ou extérieurs,
ils souffrent et parfois se déchirent le coeur, mais ne transigent
pas...
le Cid, Pauline, Polyeucte.
4.
Aussi sont-ils parfaitement maîtres d'eux-mêmes...
Auguste..., etc.
Ils sont libres et nous apprennent à le devenir et à le rester..
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