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Occurrence du mot "acier" dans l'oeuvre de Descartes

Publié le 30/06/2010

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descartes

 

LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES.

 Et de plus que son extrémité M est une pointe d'acier bien trempée, qui a la force de couper cette lame CG, mais non pas l'autre EF qui est dessous.

 D'où il est manifeste, que si on fait mouvoir cette règle KLM sur les pôles 1, 2, en sorte que la pointe d'acier M passe d'N par O vers P, et réciproquement de P par O vers N, elle divisera cette lame CG en deux autres, CNOP, et GNOP, dont le côté NOP sera terminé d'une ligne tranchante, convexe en CNOP, et concave en GNOP, qui aura exactement la figure d'une hyperbole.

 Et ces deux lames, CNOP, GNOP, étant d'acier ou autre matière fort dure, pourront servir non seulement de modèles, mais peut-être aussi d'outils ou instruments pour tailler certaines roues, dont je dirai tantôt que les verres doivent tirer leurs figures.

 Toutefois il y a encore ici quelque défaut en ce que la pointe d'acier M, étant un peu autrement tournée lorsqu'elle est vers N, ou vers P, que lorsqu'elle est vers 0, le fil ou le tranchant qu'elle donne à ces outils ne peut être partout égal.

 Et pour donner la figure aux verres convexes, il me semble qu'il sera bon de se servir premièrement de l'outil Y 6 7 et d'en tailler plusieurs lames d'acier presque semblables à CNOP qui tantôt a été décrite.

  LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel.

 ainsi qu'on voit par expérience, en ce que tous les corps assez petits, quoi que de matière fort pesante, comme sont de petites aiguilles d'acier, peuvent flotter et être soutenus au dessus, lorsqu'elle n'est point encore divisée ;

 Car y étant couchées de leur long, elles ne sont point assez pesantes pour s'y enfoncer, non plus que les aiguilles d'acier dont je viens de parler, et elles la font seulement un peu courber et plier sous elles, à cause de leur pesanteur, tout de même que font aussi ces aiguilles.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 135.

 Ce qui se peut dire du fer ou de l'acier, et non point d'aucun autre métal.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 140.

Pour ce qui est de la mine de fer, lorsqu'on la fait fondre afin de la convertir en fer ou en acier, il faut penser que les parcelles du métal, étant agitées par la chaleur, se dégagent premièrement des autres matières avec qui elles sont mêlées, et ne cessent après de se remuer séparément les unes des autres jusqu'à ce que leurs superficies, où les moitiés des conduits ci-dessus décrits sont imprimées, soient tellement ajustées les unes aux autres que ces conduits s'y trouvent entiers.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 141.

Lorsque le métal est ainsi fondu et divisé en petites gouttes qui se défont sans cesse et se refont pendant qu'il demeure liquide, si on le fait promptement refroidir il devient de l'acier, qui est fort dur et raide, et cassant à peu près comme le verre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 142.

Mais toutes les mines dont on tire du fer ne sont pas propres à faire de bon acier, et la mine dont on en peut faire de très bon ne donne que de simple fer lorsqu'on la fait fondre à un feu qui n'est pas tempéré comme il faut.

 ou enfin, s'il est si violent qu'il trouble leur juste situation, elles ne composent pas de l'acier, mais seulement du fer commun.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 143.

Et lorsqu'on a de l'acier déjà fait, si on le remet dans le feu, il ne peut pas aisément être refondu et rendu semblable au fer commun, à cause que les petites gouttes dont il a été composé sont trop grosses et trop solides pour être remuées tout entières par l'action du feu, et que les parcelles de chacune de ces gouttes sont aussi trop bien jointes et trop serrées pour être tout à fait séparées par cette même action.

 Ce qui fait que les parcelles de chaque goutte ne sont plus si étroitement jointes et resserrées ensemble, et aussi que ces gouttes ne se touchent plus immédiatement, mais sont seulement liées par les petites pointes ou branches qui sortent de leurs superficies, au moyen de quoi l'acier n'est plus si dur, ni si raide, ni si cassant comme il a été.

 Mais il demeure toujours cette différence entre l'acier et le simple fer qu'on lui peut rendre sa première dureté en le faisant rougir dans le feu et après refroidir tout à coup, au lieu que le fer commun ne peut être rendu si dur en même façon ;

 dont la raison est que les parcelles de l'acier ne sont point si éloignées de la situation en laquelle il faut qu'elles soient pour le rendre fort dur qu'elles n'y puissent être remises par l'action du feu, et la retenir lorsque le froid succède fort promptement à la chaleur ;

 Or, afin de faire que le fer ou l'acier se refroidisse fort promptement, on a coutume de le tremper dans de l'eau ou dans quelques autres liqueurs froides ;

 C'est pourquoi on peut dire avec raison qu'on tempère l'acier, lorsqu'on le trempe bien à propos.

 

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« Mais il demeure toujours cette différence entre l'acier et le simple fer qu'on lui peut rendre sa première dureté en lefaisant rougir dans le feu et après refroidir tout à coup, au lieu que le fer commun ne peut être rendu si dur enmême façon ; dont la raison est que les parcelles de l'acier ne sont point si éloignées de la situation en laquelle il faut qu'ellessoient pour le rendre fort dur qu'elles n'y puissent être remises par l'action du feu, et la retenir lorsque le froidsuccède fort promptement à la chaleur ; Or, afin de faire que le fer ou l'acier se refroidisse fort promptement, on a coutume de le tremper dans de l'eau oudans quelques autres liqueurs froides ; C'est pourquoi on peut dire avec raison qu'on tempère l'acier, lorsqu'on le trempe bien à propos. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

144. Pour ce qui est des petits conduits propres à recevoir les parties cannelées, on connaît, de ce qui a été dit, qu'il yen doit avoir en très grand nombre tant dans l'acier que dans le fer, et même beaucoup plus que dans l'aimant, danslequel il y a toujours plusieurs parties qui ne sont point métalliques. On connaît aussi que ces conduits doivent être beaucoup plus entiers et plus parfaits dans l'acier que dans le fer,et que les petites pointes que j'ai dit être couchées dans leurs replis ne s'y renversent pas si aisément d'un côté surl'autre qu'ils font dans le fer ; premièrement, à cause que la mine dont on fait l'acier est la plus pure et celle dont les parcelles ont le moinschangé depuis qu'elles sont sorties de la terre intérieure, puis aussi à cause qu'elles y sont mieux agencées et plusserrées que dans le fer. Enfin, on connaît que ces conduits ne sont point tous tournés ni dans l'acier ni dans le fer ainsi qu'ils sont dansl'aimant ; Il est vrai que pendant le moment que cette action cesse, et que le fer ou l'acier embrasé se refroidit, les partiescannelées qui coulent toujours par le dessus de la terre d'un de ses pôles vers l'autre peuvent disposer quelques-uns de leurs conduits en la façon qu'ils doivent être, afin qu'elles y aient libre passage ; et elles peuvent aussi disposer ainsi peu à peu quelques-uns des pores de l'acier ou du fer qui n'est point embrasé,lorsqu'il demeure longtemps en une même situation. Mais parce qu'il y a beaucoup plus de tels conduits dans le fer et dans l'acier que les parties cannelées qui passentpar l'air n'en peuvent remplir, elles n'en peuvent ainsi disposer que fort peu ; ce qui est cause qu'il n'y a point de fer ni d'acier qui n'ait quelque chose de la vertu de l'aimant, bien qu'il n'y en aitpresque point qui en ait tant qu'il n'en puisse avoir encore davantage. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

145. Que le plus dur acier reçoit une vertu plus forte, et retient celle qu'il a reçue beaucoup mieux que le fer commun. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

158. Et nous n'avons pas sujet de trouver étrange qu'un morceau de fer ou d'acier étant approché d'une pierre d'aimanten acquière incontinent la vertu. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

163. Et l'acier reçoit mieux cette vertu que le simple fer, parce que ses pores qui sont propres à recevoir les partiescannelées sont plus parfaits et en plus grand nombre, et après qu'il l'a reçue, elle ne lui peut pas sitôt être ôtée, àcause que les petites branches qui avancent en ses conduits ne se peuvent pas si aisément renverser. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

164. Car il est à remarquer qu'il y a toujours beaucoup plus de tels pores dans le fer ou l'acier, duquel toutes les partiessont métalliques, que dans l'aimant, où ces parties métalliques sont mêlées avec celles d'une pierre ; et ainsi que, ne pouvant sortir en même temps que peu de parties cannelées d'un aimant faible, elles n'entrent pasen tous les pores de l'acier, mais seulement en ceux où il y a moins de petites branches qui leur résistent, ou bienoù ces branches sont plus faciles à plier, et que les autres parties cannelées qui viennent après ne passent que parces mêmes pores où elles trouvent le chemin déjà ouvert, si bien que les autres pores ne servent de rien, sinonlorsque ce fer est approché d'un aimant plus parfait qui, envoyant vers lui plus de parties cannelées, lui donne unevertu plus forte. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

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