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Occurrence du mot "accident" dans l'oeuvre de Descartes

Publié le 30/06/2010

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descartes

 

  ABREGE DE LA MUSIQUE, De l'octave.

tellement que l'accord qui s'engendre proprement de cette division doit être entre les termes AC et AD qui font une quinte, et non pas entre AD et AB qui font une quarte, parce que DB est seulement ce qui reste, et qui par accident engendre un accord, d'autant que le son qui fait un accord avec un terme d'une octave doit aussi s'accorder avec l'autre.

Derechef, après avoir divisé l'espace CB en D, on pourra, par la même raison, diviser CD en E, ce qui naturellement engendrera un diton, et en même temps tous les autres accords par accident, et il n'est pas besoin de diviser encore après cela CE ;

mais en cas qu'on le voulût faire, ce serait, par exemple, en F, d'où naîtrait le ton majeur, et par accident le ton mineur, et les demi-tons dont nous parlerons ci-après ;

Or il ne faut pas s'imaginer que ce soit sans fondement qu'on ait dit qu'il n'y a que la quinte et le diton qui s'engendrent de la division de l'octave, et que les autres ne s'engendrent que par accident ;

Or cette force des accords ne peut venir sans doute que de leur perfection ou imperfection, en ce que les premiers sont des accords essentiellement et par eux-mêmes, au lieu que les autres ne le sont que par accident, en tant qu'ils viennent et descendent de ceux-là.

De plus, nous avons encore divisé les accords en ceux qui, proprement et par eux-mêmes, naissent de ces divisions, en ceux qui en naissent seulement par accident ;

et nous avons dit qu'il n'y en avait que trois de ceux-là, ce qu'on peut même prouver par la cinquième figure, dans laquelle nous avons exposé les accords avec leurs nombres, car il faut bien prendre garde qu'il n'y a que trois nombres accordants, 2, 3 et 5, les nombres 4 et 6 étant composés d'eux, et ainsi n'ayant lieu entre les accordants que par accident, comme il est évident par la même figure, dans laquelle on voit que ces nombres, de leur nature et en droite ligne, ne produisent pas de nouveaux accords, mais ceux-là seulement qui sont composés des premiers, comme, par exemple, 4 produit une quinzième, 6 une dix-neuvième ;

mais par accident et au bout de la ligne, 4 produit une quarte, et 6 une tierce mineure ;

  ABREGE DE LA MUSIQUE, De la quarte.

Cette consonance est la plus malheureuse de toutes, et jamais on ne la fait entrer dans la musique, si ce n'est par accident et avec l'appui des autres, non qu'elle soit plus imparfaite que la tierce mineure ou que la sexte mineure, mais parce qu'elle approche si fort de la quinte, qu'elle perd toute sa grâce en comparaison d'elle.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Du diton, tierce mineure et des sextes.

et que l'on peut aussi aisément conclure de ce que nous en avons dit auparavant, où nous avons prouvé que la tierce mineure s'engendrait du diton par accident, et la sexte majeure par nature, comme n'étant qu'un diton composé.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, De la manière de composer, et des modes.

dans lesquelles on doit observer cet ordre, que la première doit faire un accord avec la note de l'autre partie, mais que la seconde, pourvu qu'elle ne soit éloignée que d'un degré de la première, peut faire une dissonance, et être éloignée de l'autre partie d'un triton même ou d'une fausse quinte, parce qu'alors elle semble n'être employée que par accident, et comme un chemin pour passer de la première note à la troisième, avec laquelle cette première note doit être d'accord aussi bien que la note de la partie opposée.

 

descartes

« qualités de la matière dont il est composé. Mais ils ne doivent pas aussi trouver étrange si je suppose que la quantité de la matière que j'ai décrite ne diffèrenon plus de sa substance que le nombre fait des choses nombrées, et si je conçois son étendue ou la propriétéqu'elle a d'occuper de l'espace non point comme un accident, mais comme sa vraie forme et son essence, car ils nesauraient nier qu'elle ne soit très facile à concevoir en cette sorte. LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VII, Des lois de la nature de ce nouveau monde. c'est-à-dire que Dieu agissant toujours de même, et par conséquent produisant toujours le même effet ensubstance, il se trouve, comme par accident, plusieurs diversités en cet effet. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Abrégé des six méditations suivantes. mais que le corps humain, en tant qu'il diffère des autres corps, n'est composé que d'une certaine configuration demembres et d'autres semblables accidents, là où l'âme humaine n'est point ainsi composée d'aucuns accidents, maisest une pure substance. Car encore que tous ses accidents se changent, par exemple encore qu'elle conçoive de certaines choses, qu'elleen veuille d'autres, qu'elle en sente d'autres, etc. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième. Car, en effet, celles qui me représentent des substances, sont sans doute quelque chose de plus, et contiennent ensoi (pour ainsi parler) plus de réalité objective, c'est-à-dire participent par représentation à plus de degrés d'être oude perfection, que celles qui me représentent seulement des modes ou accidents. car au contraire il est très certain, qu'il a été beaucoup plus difficile, que moi, c'est-à-dire une chose ou unesubstance qui pense, soit sorti du néant, qu'il ne me serait d'acquérir les lumières et les connaissances de plusieurschoses que j'ignore, et qui ne sont que des accidents de cette substance ; MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS. et aussi que le corps humain, en tant qu'il diffère des autres corps, est seulement composé d'une certaineconfiguration de membres, et autres semblables accidents ; MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS, RAISONS QUI PROUVENT L'EXISTENCE DE DIEU, ET LA DISTINCTION QUI EST ENTRE L'ESPRIT ET LE CORPS DE L'HOMME,DISPOSÉES D'UNE FAÇON GÉOMÉTRIQUE, Définitions. La substance, qui est le sujet immédiat de l'extension locale et des accidents qui présupposent cette extension,comme sont la figure, la situation et le mouvement de lieu, etc. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS, Axiomes ou Notions communes. car la substance a plus de réalité que l'accident ou le mode, et la substance infinie que la finie. C'est pourquoi aussi il y a plus de réalité objective dans l'idée de la substance que dans celle de l'accident, et dansl'idée de la substance infinie que dans l'idée de la substance finie. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION 1 re SUR LA MEDITATION PREMIÈRE. et partant que ces images ou ces fantômes que nous sentons étant éveillés, ne plus ne moins que que ceux quenous apercevons étant endormis, ne sont point des accidents attachés à des objets extérieurs, et ne sont pointdes preuves suffisantes pour montrer que ces objets extérieurs existent véritablement. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION SECONDE, REPONSE. Il est certain que la pensée ne peut pas être sans une chose qui pense, et en général aucun accident ou aucunacte ne peut être sans une substance de laquelle il soit l'acte. Mais, d'autant que nous ne connaissons pas la substance immédiatement par elle-même, mais seulement parcequ'elle est le sujet de quelques actes, il est fort convenable à la raison, et l'usage même le requiert, que nousappelions de divers noms ces substances que nous connaissons être les sujets de plusieurs actes ou accidentsentièrement différents, et qu'après cela nous examinions si ces divers noms signifient des choses différentes, ou uneseule et même chose. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, Objection IX.. »

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