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Obéir est-ce renoncer à sa liberté de penser ?

Publié le 13/08/2009

Extrait du document

La notion de l’obéissance est de nos jours associée à la vision de soumission face à un tiers. En effet, l’idée populaire engendre cette idée de soumission lorsqu’il s’agit d’obéir. Il est vrai néanmoins que la condition de liberté se forme lorsqu'il y a absence de contrainte de façon naïve et que l'obéissance est une sorte de dépendance évidente. Donc si l'on en croit cette notion, lorsque j’appuie sur la détente d’un fusil face à une personne, j’acquière une liberté, mais quelle liberté ? La liberté de tuer, la liberté de faire du mal et de faire souffrir la famille de la personne que j’aurai tuée. Peut-on expliquer où se trouve la liberté lorsque probablement quinze ans durant les quatre murs d'une cellule seront mes seuls compagnons ?  Dans plusieurs cas, nous sommes contraint d’obéir, exemple, ce devoir. Car malgré le fait que quiconque ait voulu ne pas le faire nous en sommes obligés car il est noté, notre liberté sera placée dans ce cas dans notre conscience. En effet, celle-ci nous poussera à le réaliser afin de proposer au professeur, ce qu’il demande. Et si on ne le fait pas ? Ce sera notre choix et nous devons être conscients des conséquences que nous encourons par la suite.  Donc l’idée de liberté peut se développer en plusieurs points. C’est pourquoi, on tentera d’expliciter ce sujet à travers plusieurs problématiques : obéir, c'est-à-dire se soumettre à la volonté d'autrui, est-ce être compatible avec le maintien de notre liberté ? Mais la liberté véritable est-elle vraiment l'absence d'obéissance ? Être libre, n'est-ce pas toujours obéir à la loi que l'on reconnaît comme légitime ?

« pas être « fous » dans ce que nous entreprenons, notre raison nous permet de vivre sans causer de « grands »torts aux personnes autour de nous.

Sans conscience que serions-nous ? Des êtres vidés de barrières intérieures,livrés à nous même pour tous nos actes.

Donc nous serions des personnes LIBRES.

Mais notre notion de libertéserait bafouée, car l'homme perçoit les « limites » de sa liberté par rapport aux limites que nous impose notreconscience sur certaines choses.

Par exemple, lorsque deux personnes veulent partager un moment d'intimitéparticulière, pourquoi ne pas le réaliser dans un lieu public où plusieurs personnes les voient ? Car d'une part, ce neserait plus de l'intimité, ce sera mal vus par la société ( il risque de payer des amendes pour, je cite « atteinte à lavie publique »), ils seront soumis à l'influence de leur conscience.

Pourquoi dit on à un enfant lorsqu'il dit desmensonges, ta conscience te jouera des tours et te feras avouer ? Car l'on se réfère à un conte, Pinocchio, cepantin animé se nourris au début de mensonges mais il voit alors son nez s'allonger.

Les enfants perçoivent-ils celacomme pouvant leur arriver ? Sa conscience est représenté par le criquet, donc même dans les contes pour enfant,l'homme possède une conscience.

Sa liberté d'être un véritable enfant nous renvoi la marraine, etc.

La liberté estchérie des poètes, qui écrivent son nom sur des pages tremblantes, des sculpteurs, qui l'érigent illuminant le monde,des peintres, qui la dessinent guidant le peuple.

Chez les philosophes aussi, elle a de nombreux prétendants quicherchent à libérer l'homme de ses chaînes, notamment de celles de l'ignorance.

Mais comment concilier l'idée deliberté et la nécessité d'obéir ? Car toute notre vie, nous devons faire face à des contraintes, à des ordres, nousplier à des lois et des conventions. Dans Pinocchio de Collodi, le pantin animé Pinocchio se veut libre en n'obéissant qu'à lui-même.

Mais n'obéir àpersonne, est-ce vraiment possible ? Pinocchio a sans doute l'impression d'être libre quand il désobéit à Geppetto,mais il est en fait le pantin de ses mauvaises fréquentations.

Pantin dont on tire les ficelles, Pinocchio le reste tantqu'il reste rebelle.

Il devient réellement libre lorsqu'il se soumet librement aux règles de la société.

Le livre de laGenèse nous offre un exemple analogue, avec le récit de la Chute d'Adam.

Adam et Eve désobéissent à Dieu, etmangent du fruit défendu.

Ils ont violé la loi divine, et ils seront chassés du paradis terrestre.

Leur désir d'être plusgrands, plus libres les a perdus.

Car en goûtant du fruit défendu, ils n'agissaient pas librement, mais se laissaiententraîner et enchaîner par le serpent.De même, ceux qui ne veulent plus obéir à aucune loi se leurrent et s'enchaînent.

La liberté n'existe que dansl'obéissance.

Ceux qui veulent ne pas obéir se perdent dans l'incohérence et le sang comme Caligula, ou tombent,brisés dans leur orgueil face aux ouragans de ce monde, tel ce Chêne de La Fontaine qui se voulait au-dessus del'obéissance aux vents.

Hélicon a raison, qui, quand Caligula lui confie son "besoin d'impossible" répondlaconiquement : "C'est un raisonnement qui se tient.

Mais, en général, on ne peut pas le tenir jusqu'au bout." Laliberté, c'est le choix.

Etre libre, c'est choisir librement à qui ou quoi obéir, car obéir il faut.

Ne renonce pas à laliberté celui qui obéit ainsi.

La question se pose donc : qu'est-ce que l' "obéissance libre" ?Obéir, c'est par définition obéir à un autre, à quelque chose qui m'est extérieur, à ce que nous appellerons uneautorité.

Obéir, c'est également obéir à un ordre, une injonction.

Enfin, obéir, c'est obéir dans le temps.

Ordre,autorité et temps, l'examen de ces trois éléments nous révélera quand l'obéissance est libre et quand elle ne l'estpas.

Car il est clair que toutes les formes d'obéissance ne sont pas libres, mais que certaines sont contraintes oucorrompues.

Faust, le fameux héros de Goethe, signe un pacte avec Méphistophélès, l'incarnation du Diable.

Il estsans doute un exemple parfait d'obéissance non-libre.

Sous l'impulsion de son maître, Faust amène Marguerite qu'ilaime à l'infanticide, à la prison et à la mort.

Manifestement, son obéissance à Méphistophélès n'est pas sous lecontrôle de sa volonté propre.

Bien qu'il traite Méphistophélès comme le caniche noir sous la forme duquel il lui estapparu, c'est en fait Méphistophélès qui tient le docteur Faust en laisse.

Comment en aurait-il pu être autrement ?Entre Faust et Méphistophélès, il y a une relation d'élève à son maître.

L'autorité de Méphistophélès estintellectuelle : "Je ne suis pas omniscient, mais j'en sais long" dit-il.

Mais le maître est infiniment plus fort que sonélève.

Faust, dans sa vanité, crut pouvoir tenir tête au Diable et d'être son égal.

Mais l'esprit de Faust ne pourrajamais atteindre les sommets de puissance qu'hante Méphistophélès, malgré toutes les leçons et toute la scienceque son maître voudrait bien lui donner ("Mon ami, entends bien cet enseignement ?") Ainsi, son obéissance serasans fin, sera une servitude éternelle.

Au contraire, l'obéissance de Marguerite à son Henri n'est pas éternelle.L'autorité de Faust sur elle est morale, et n'est pas démesurée.

Faust est "un excellent homme", non pas un"monsieur mon révérend Maître".

Au dernier Acte, Marguerite le repousse, horrifiée, car elle s'est liée à lui librement.Maintenant qu'elle voit la dépravation de Faust, elle peut se délier.

Faust lui ne peut s'opposer à l'appel deMéphistophélès : depuis le début, il est son esclave, il n'a pas la puissance ou la volonté pour se libérer de saservitude, qu'il soit conscient d'elle ou non.L'obéissance libre peut être abandonnée, rejetée.

La servitude est éternelle et n'a pas de fin prévisible.

Ainsi, Adamdans le jardin d'Eden était libre quand il obéissait à Dieu : il a pu désobéir.

Le Diable de même était libre, puisqu'angeil s'est révolté.

L'ordinateur HAL dans 2001 : l'Odyssée de l'Espace est lui un esclave de son programmateur.Quoiqu'il fasse, il ne peut se libérer de son obéissance à son esprit métallique, et est ainsi neutralisé.

De même, lesfrançais qui combattirent dans la Waffen-SS avec la division Charlemagne n'obéissaient plus librement.

Ils s'étaientengagés volontairement, mais ne peuvent revenir en arrière, ne peuvent déserter.

Ils se sont soumis à uneobéissance dont ils ne pouvaient percevoir la fin dans le temps : aussi longtemps qu'un régime qu'ils croyaientimmortel.Nous voyons ainsi comment celui qui se soumet à une obéissance pouvant durer infiniment longtemps a renoncé à laliberté.

Cela ne veut cependant pas dire que ceux qui obéissent à une même autorité toute leur vie ne sont paslibres.

Ils peuvent en effet renouveler à chaque instant leur obéissance temporaire, en ayant toujours la possibilitéde rébellion.

Une ombre apparaît cependant sur cette distinction que nous avons réalisé.

N'y a-t'il pas des gens quiobéissent, ne perçoivent pas de terme à leur obéissance, et n'ont cependant pas renoncé à la liberté ? On peut sesouvenir de la dictature de Trujillo, évoquée récemment par l'écrivain péruvien Mario Vargas Llosa dans La Fête deLa Chèvre.

Pendant plus de trente ans, Rafael Trujillo fit régner la terreur sur ce qui est aujourd'hui la RépubliqueDominicaine.

La capitale Santo-Domingo était alors appelée Ciudad Trujillo, et les exactions du clan proche du. »

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