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Obéir, est-ce renoncer à être libre

Publié le 27/11/2013

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Observations du correcteur : 1 /5 « Communément on tient que la liberté consiste à pouvoir faire impunément tout ce que bon nous semble et que la servitude est une restriction de cette liberté ». Cette formule de Thomas Hobbes dans le Léviathan résume fort bien notre sujet : « Obéir, est-ce renoncer à être libre ? ». Les termes forts de ce sujet sont obéir, renoncer et libre. Nous pouvons retenir trois définitions du verbe obéir. Tout d'abord « se soumettre à la volonté de quelqu'un, à un règlement, exécuter un ordre » ; ou bien « céder à une incitation, un sentiment,etc » ; mais encore « être soumis à une force, une action, une règle par une nécessité naturelle » ( Le Larousse). Le verbe renoncer peut être défini comme « se désister de quelque chose, s'en dessaisir » (ibid). Comme pour le verbe obéir, nous pouvons retenir trois définitions de l'adjectif libre. Premièrement « qui n'est pas la propriété d'un maître, qui n'est pas esclave » ; ou « se dit d'un État, d'un peuple qui exerce le pouvoir en toute souveraineté » ; puis « qui n'est pas lié, tenu par un contrat, un engagement » (ibid). Quand bien même ses parents le protège, un enfant ne se sent-il pas privé de liberté quand ils lui donnent des ordres ? Un salarié qui obéit aux directives de son patron pour la réussite de son entreprise n'éprouve-t-il pas une perte de sa liberté ? Et plus généralement, le genre humain, ne sent-il pas que les Lois existantes sont une aliénation de sa liberté individuelle ? A quelles conditions peux-t-on considérer que l'homme renonce à sa liberté en obéissant ? Nous verrons dans une première partie dans quelles conditions l'obéissance aliène la liberté, pour ensuite ar gumenter sur le fait qu'obéir n'est pas un renoncement à la liberté et peux même y conduire. I. Obéir : une aliénation de la liberté Afin de pouvoir vivre en collectivité, en société, l'Homme a dû trouver des compromis, accepter des contraintes, choisir des dirigeants. L'homme a dû noyer son individualité dans la masse, et ce dans l'intérêt de la collectivité. Dans le Léviathan, Hobbes l'exprime ainsi : « Cela revient à dire : désigner un homme, ou une assemblée, qui puisse réduire toutes leurs volontés, par la règle de la majorité, en une seule volonté »( Léviathan, chap.XVII). Hobbes nommera ceci République (...

« « Communément on tient que la liberté consiste à pouvoir faire impunément tout ce que bon nous semble et que la servitude est une restriction de cette liberté ».

Cette formule de Thomas Hobbes dans le Lévia - than résume fort bien notre sujet : « Obéir, est-ce renoncer à être libre ? ». Les termes forts de ce sujet sont obéir, renoncer et libre.

Nous pouvons retenir trois définitions du verbe obéir.

Tout d'abord « se soumettre à la volonté de quelqu'un, à un règlement, exécuter un ordre » ; ou bien « céder à une incitation, un sentiment,etc » ; mais encore « être soumis à une force, une action, une règle par une nécessité naturelle » ( Le Larousse ). Le verbe renoncer peut être défini comme « se désister de quelque chose, s'en dessaisir » ( ibid ). Comme pour le verbe obéir, nous pouvons retenir trois définitions de l'adjectif libre.

Premièrement « qui n'est pas la propriété d'un maître, qui n'est pas esclave » ; ou « se dit d'un État, d'un peuple qui exerce le pouvoir en toute souveraineté » ; puis « qui n'est pas lié, tenu par un contrat, un engagement » ( ibid ). Quand bien même ses parents le protège, un enfant ne se sent-il pas privé de liberté quand ils lui donnent des ordres ? Un salarié qui obéit aux directives de son patron pour la réussite de son entreprise n'éprouve-t-il pas une perte de sa liberté ? Et plus généralement, le genre humain, ne sent-il pas que les Lois existantes sont une aliénation de sa liberté individuelle ? A quelles conditions peux-t-on considérer que l'homme renonce à sa liberté en obéissant ? Nous verrons dans une première partie dans quelles conditions l'obéissance aliène la liberté, pour ensuite ar - gumenter sur le fait qu'obéir n'est pas un renoncement à la liberté et peux même y conduire. I.

Obéir : une aliénation de la liberté Afin de pouvoir vivre en collectivité, en société, l'Homme a dû trouver des compromis, accepter des contraintes, choisir des dirigeants.

L'homme a dû noyer son individualité dans la masse, et ce dans l'intérêt de la collectivité.

Dans le Léviathan , Hobbes l'exprime ainsi : « Cela revient à dire : désigner un homme, ou une as - semblée, qui puisse réduire toutes leurs volontés, par la règle de la majorité, en une seule volonté »( Léviathan, chap.XVII ).

Hobbes nommera ceci République ( Civitas en latin).

Il précisera même que dans le cas où le gouver - nement contraint les citoyens, il s'agit d'une république d'acquisition (par opposition à une république poli - tique ou d'institution). Plus tard, Rousseau le reprendra ainsi :« (Car) l’État à l'égard de ses membres est maître de tous leurs bien par le contrat social, qui dans l’État sert de base à tous les droits (...) »( Du Contrat social, I, ix ).

Dans la république d'acquisition, le citoyen se doit d'obéir à un souverain qui a tout les droits sur lui : « tout autre homme est son sujet » ( Léviathan, chap.

XVII ). Dans cette configuration, le comportement du souverain n'est pas éloigné du comportement du despote.

Les citoyens ont certes choisi de se réunir sous les ordres d'un élément rassembleur ; mais se voient privés de leur libre-arbitre. Toutefois, ce soucis du libre-arbitre peux se retrouver aussi dans une république dite d'institution.

Annah Arendt aborde la pensée de « liberté politique » ( Qu'est-ce que la liberté ? ) qu'elle développe en paral - lèle de sa critique à l'idée de divinisation de la souveraineté développée par Hobbes dans le Léviathan .

Arendt nous interroge en ces termes : « N'est-il pas vrai que l'espace laissé à la liberté est d'autant plus vaste qu'est 2 / 5. »

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