N'y a-t-il pas quelque étroitesse d'esprit à vouloir imposer à toutes les sciences les méthodes et les hypothèses qui semblent avoir réussi dans l'une d'entre elles ?

« LOGJQCE et croire qu ·un espr:t O'itll~ préjugé doit admettre qlle cltaque science a su méthode propre, méthode déterminée par son oLje1 " Celte question Ile comporte pas one réponse catl>gorique, car 1 ïntro­ duction en psychologie des méthodes et des hypothèses rie la physique peul s'effectuer sous des formes bien différentes que, pour simplifier, nous rédui· rons à deux : le psychologue peut faire ! 'essai des procédés du physicien avec la préoccupation de les adapter i1 son objet propre et sans rejeter a priori les méthodes classiques d'introspection; mais il peut aussi, renon- 1:ant à l'introspection et il tous les procédés propres à la psychologie.

adopter comme seuls Yalahles ceux rrui ont réussi en phrsique.

J.

- L .ES,AI.

DA:\S LES SCJE:\CES ~!ORALES.

DES ~!ÉTHODES ET DES HYPOTHÈSES DE L.I PHYSIQUE.

Les phy;;iciens nous le disent sans fard et les psychologues doh-ent le reconnaître : la science de l'homme en est it ses premiers balbutiements.

tandis que la science de la matière est déjà constituée.

Qu 'on songe i1 essayer, dans Je domaine de la psychologie, les méthodes qui ont réussi en ph~·sique est 11ne marque de largeur d'esprit et non d'étroitesse.

Le physicien ri11i, satisfait des résultats obtenus dans son rlomaine, se 1lésintéresserail des lùtonnements des sciences humaines montrerait qu'il a des vues bien étroites et qu'il manque d ·un véritable esprit scientifique.

Au contrairt'.

il fait prem·c de la largeur de vues celui qui, au lieu de se ralfentrer dnns sa spécialité, suit les problèmes qui se posent dans d'autres domaines et, clans la mcrn re du po;:. »