N'y a-t- il de vérité que dans la science?

« La vérité ne saurait se trouver seulement en science.

D’abord, il faut reconnaître que l’on porte en soi certaines vérités qui ne proviennent pas de la science ou qui ne sont pas des résultats issus d’un discours sur le réel.

Par exemple, l’homme sait en lui-même que tout être vivant doit mourir.

Jamais la science ne le lui a révélée cette vérité mais il l’a porte en lui.

Ensuite, nous pouvons affirmer que nos ancêtres qui ne sont jamais allés dans une école pour étudier, ont découvert les vertus que possèdent les plantes.

Par ailleurs, nous pouvons noter que la philosophie comme étant la quête de la vérité qui échappe au contrôle expérimental énonce des vérités, tient des discours sur le réel et des faits et qui permettent à leur tour à l’homme de donner son assentiment.

D’ailleurs, nous n’oublions pas que son objectif premier est la recherche de l’essence de toute chose.

C’est-à –dire la recherche de la vérité comme principe et fonctionnement de l’être.

La philosophie, même si elle ne produit pas des choses auxquelles nous ne saurions donner des preuves palpables, elle fournit un raisonnement qui permet de donner notre assentiment.

Dans ce sens la métaphysique comme une branche de la philosophie se penchera sur l’étude de l’être en tant qu’être.

Elle ira au-delà de ce que nos sens peuvent constater.

Elle cherche à voir les choses telles qu’elles sont en elles.

La vérité en métaphysique ne repose pas dans la matière de la connaissance et donc dans une adéquation à la réalité mais dans l’universalité de la forme de la connaissance. Plus loin, nous pouvons aussi admettre de vérité dans la religion.

La religion étant une relation de transcendance avec l’absolu sans confusion de nature.

En effet, l’ homme n’est pas seulement un être sensible, dont les seules aspirations consistent en la satisfaction de besoins existentiels matériels, à la satisfaction intellectuelle de quelques curiosités à travers certaines connaissances.

Il aspire à un plus être, il a une tension vers l’Absolu.

C’est à juste titre que Spinoza découvre le caractère essentiel de l’homme comme être de désir.

Ainsi la religion à travers les vérités de la foi va essayer de nourrir sa tension vers l’Absolu, cet Absolu est bien évidemment Dieu.

La religion cherche à combler ainsi le vide qu’il porte en lui à travers des vérités surtout révélées.

Il serait bien de reconnaître que la vérité comme discours en adéquation sur le réel ne saurait être le propre de la science ni des autres domaines dont nous avons fait cas.

La vérité n’est le monopole d’aucun domaine de connaissances.

Chacun des domaines est à sa quête.

 Au regard de toute analyse, nous pouvons donc dire qu’il y a de vérité en dehors de la science.

La science, quand bien même que l’on lui reconnaît son caractère objectif, ne détient pas le monopole de la vérité.

La philosophie, la religion et bien d’autres de domaines fournissent de vérités.

Toutefois, il est à noter que les sciences sont un modèle de rigueur pour toute recherche visant la vérité ; elle est la plus fiable car son discours est étayé par des preuves et argumentations susceptibles de recueillir l’unanimité de la communauté des savants et des hommes.

De plus, la science elle-même reconnaît dans sa démarche qu’elle se heurte à des difficultés auxquelles elle ne donne pas de réponse.

Nous pouvons constater aujourd’hui que les mathématiques interviennent dans presque tous les domaines de la vie.

Elles leur rendent un service très utile.

Si la vérité devient la mathématisation du réel, peut on encore parler de vérité hors de la science ?. »