Nul n'est méchant volontairement
Publié le 11/05/2014
Extrait du document
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donc pas le mal pour faire le mal mais pour soulager ses peines, puisque ne pas être méchant serait d'être
malheureux, or chaque homme aspire au bonheur, en revanche, d'un point de vue extérieur, on peut affirmer
que cet homme est malheureux, car l'opinion la plus répandue serait que ces pratiques sont le résultat d'une
déviance ou d'un traumatisme qui altère ses désirs.
Ainsi l'individu certes cherche le bonheur, au prix d'actes mauvais, il ne fait donc pas volontairement le mal
mais fait le mal parcequ'il ne veut pas les bonnes choses, il est victime d'illusion, cela soulève donc un
problème : en quoi consiste le vrai bien ?
Il y'a donc une sorte de paradoxe, par exemple certains nazis pensaient travailler pour le bien de l'humanité en
exterminant des populations, ils considéraient un idéal, qui rendrait le monde meilleur, et tout comme les
criminels, il semblerait alors qu'il y ait une méprise du sens du bien commun, on ne peut alors être méchant
volontairement puisqu'il ne s'agit que d'une méprise, d'une illusion, au fond ceux qui font le mal selon un ordre
commun pensaient faire le bien, il n'y a que victime de l'ignorance.
Par ailleurs, une autre approche voudrait que la fin justifie les moyens.
C'est à dire que si une fin est identifiée
comme un bien, alors on justifie les moyens permettant de l'atteindre, c'est l'exemple du monopole de la
violence légale, la violence n'est pas quelquechose de bon, mais si elle sert à rétablir l'ordre, c'est à dire le bien,
alors elle est justifiée.
C'est ce que Platon montre dans le Gorgias " Les hommes veulent-ils ce que chaque fois
ils font ? Ou bien veulent-ils la chose en vue de laquelle ils font ce qu'ils font ? Par exemple, quand, par
ordonnance du médecin, on boit un remède, à ton avis, veut on ce que précisément on fait : boire le remède et
ressentir un désagrément ? Ou bien veut on ce en vue de quoi on le boit : se bien porter ? [..] Ainsi donc,
égorger quelqu'un, non plus que le bannir de la cité, non plus que le dépouiller de sa fortune, ce n'est pas cela
que nous voulons, comme cela tout simplement ; mais nous le voulons faire dans le cas où cela nous est utile,
tandis que, dans le cas où cela nous est dommageable, nous ne le voulons pas" Ainsi le tyran ne ferait pas le
mal par le gout du mal mais plutôt en vue du bien.
Ainsi nul ne peut être méchant volontairement parceque le mal est fait par erreur, à cause d'illusions.
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