Nul ne peut vivre heureux sans être courageux (Epicure)
Publié le 17/03/2011
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— La crainte est évidemment un mal, puisqu'elle est l'anticipation d'un dommage à venir; le courage un bien, puisqu'il dissipe en nous toute inquiétude.
Il est impossible que nous conservions la moindre crainte à l'égard de ce qui ne pourrait nous causer aucune douleur. Tout ce qui nous semble terrible, n'a pour nous cette apparence que si d'abord la douleur et la mort nous effraient. Une fois supprimée en nous la crainte de la douleur et de la mort, il est difficile que nous manquions de courage à l'égard de quoi que ce soit : « car rien n'est plus terrible dans la vie à celui qui a vraiment compris qu'il n'y a rien de terrible dans le fait de ne pas vivre «. La douleur physique est assurément un mal, mais celui qui l'éprouve n'a pas lieu de se laisser abattre par le désespoir. Si elles sont chroniques, en effet, les souffrances laissent quelques répits, et ces accalmies sont d'autant plus délicieuses qu'elles font contraste avec les états précédents ; intenses, les douleurs durent peu : car si elles dépassent, sans décroître, une courte durée, l'organisme, ne pouvant les supporter, succombe et, à défaut de la santé, la mort nous en délivre.
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