> Notre vision du monde doit-elle quelque chose au langage ?

L'appropriation des mots peut enrichir le savoir-faire

• La connaissance de la langue peut faciliter l'action quotidienne : l'utilisation du mode d'emploi d'un appareil ménager suppose la maîtrise

du vocabulaire qui en désigne les éléments. Le texte est souvent accompagné d'un croquis qui facilite les choses, mais on n'en déduira pas trop vite qu'« un bon dessin vaut mieux qu'un long discours », car le dessin peut s'égarer, alors que les termes du discours peuvent être mémorisés ; -lorsqu'il s'agit de réparer un moteur d'automobile, le mécanicien en nomme les parties ou les pièces défaillantes, et il va de soi que le client a tout intérêt à le comprendre, c'est-à-dire à savoir à quoi il fait allusion.

► Bien comprendre le sujet

• Sujet classique : le langage (ou, plus précisément, la langue dont nous disposons) détermine-t-il un prédécoupage du monde ou du réel ?

• « Vision du monde », c'est aussi la manière dont nous pouvons organiser le monde mentalement et le penser.

• Difficulté du sujet : il est très vaste. Vous devrez donc être attentif à une classification rigoureuse des arguments.

 Utiliser ses connaissances

Notions concernées : perception, raison et réel.

• Bergson montre au contraire que les « mots-étiquettes » déforment la réalité.

• Soulignez comment le développement d'un vocabulaire scientifique (ou technique) modifie notre rapport aux êtres (ou notre savoir-faire).

► Les pièges à éviter

• Ne rameutez pas toutes les informations dont vous disposez en linguistique : la plupart ne concerneraient pas le sujet

• Ne vous contentez pas d'un aspect (vocabulaire ou syntaxe) de la langue, et donner des exemples empruntés aux deux versants (et si possible à plusieurs langues), pour aborder la question le plus complètement possible.

• Ne rabattez pas la question sur le problème de la relation chronologique entre langage et pensée : vous fausseriez le sujet.