Notions générales de logique
Publié le 13/06/2012
Extrait du document
Ces deux notions doivent être soigneusement distinguées. La conséquence, comme on vient de le voir, ne concerne que la manière dont la conclusion est liée à l'antécédent, abstraction faite de la matière des propositions. - L'argument, au contraire, étant par essence une preuve, tient compte à la fois de la forme et de la matière du raisonnement. Des deux syllogismes précédents, le premier est bon quant à la conséquence, mais tous deux composent de mauvais arguments, le premier en raison de sa matière, le second en raison de la forme. Plus exactement même, il n'y a argument ni dans un cas ni dans l'autre, mais seulement simulacre d'argument. Qui pense l'absurde ne pense pas.
«
L'homme est libre.
Or Pierre est homme.
Donc Pierre est faillible.
Conséquent
bon.
Conséquence mauvaise.
79 5.
Conséquence et argument.
- Ces deux notions doivent
être soigneusement distinguées.
La conséquence, comme on vient
de le voir,
ne concerne que la manière dont la conclusion est liée
à l'antécédent, abstraction faite de la matière des propositions.
- L'argument,
au contraire, étant par essence une preuve,
tient compte à la fois de la forme et de la matière du raisonnement.
Des deux syllogismes précédents, le premier est bon quant à la
conséquence, mais tous deux composent de mauvais arguments,
le premier en raison de sa matière, le second en raison de la
forme.
Plus exactement même, il n'y a argument ni dans un cas
ni dans l'autre, mais seulement simulacre d'argument.
Qui pense
l'absurde ne pense pas.
L'argument authentique, c'est-à-dire valable, est démons
tratif ou probable, selon la nature de la majeure : lorsque celle-ci
est une
·vérité nécessaire, l'argument conduit à une conclusion
nécessaire en elle-même (L'homme est
un animal raisonnable.
Or Pierre est homme.
Donc Pierre est un animal raisonnable) ;
-
quand la majeure énonce une vérité probable (par
exemple une vérité statistique), l'argument ne
peut aboutir
qu'à du probable (tout Français aime le vin.
Or Pierre est
Français.
Donc Pierre aime le vin).
Quant à la conséquence, elle est toujours nécessaire, en ce sens
du moins qu'elle doit toujours résulter nécessairement des
prémisses, quelle que soit
la nature de celles-ci.
6.
L'inférence.
--Le terme d'inférence est souvent pris pour
synonyme de
raisonnement.
En réalité, il a un sens "très général
et s'applique non seulement à toute espèce de raisonnement
(déduction, induction), mais aussi, quoique moins proprement,
aux différentes opérations de conversion (72).
On se sert, dans
ce dernier cas, du terme d'inférence immédiate.
Les Logisticiens nominalistes contestent la légitimité de l'inférence
immédiate, chaque fois qu'elle implique la conversion d'une univer selle en particulière ou la subalternation d'une proposition particu
lière sous une universelle, parce que, disent-ils, les propositions
particulières impliquent l'existence des éléments de la classe univer
selle, - ce qui, lorsqu'il s'agit d'une "classe vide » (ensemble ne contenant aucun élément) est contradictoire (« Les cercles ont
quatre angles » n'implique, précise-t-on, aucune existence, même idéale, tandis que «Quelques quadrangles sont des cercles • suppose.
»
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