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Notes de cours: L'ART

Publié le 14/07/2009

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• Le mot « art « signifie soit un ensemble de connaissances ou de savoir-faire nécessaires pour maîtriser une pratique donnée, soit l'activité humaine visant à la création d'oeuvres exprimant un idéal de beauté (qui est le sens qui nous intéresse ici).  • Cette ambiguïté même du mot marque l'imprécision des frontières entre l'art et les autres domaines de la culture que sont la technique, la magie, la religion, etc., au point que l'on peut se demander s'il constitue nécessairement un domaine spécifique, si la fonction esthétique d'une oeuvre ne disparaît pas derrière sa fonction religieuse, mythique, didactique, pratique, économique, etc., ou inversement si n'importe quelle production n'est pas susceptible d'être érigée au rang d'oeuvre d'art.   

« Le travail et l'œuvre L'existence des œuvres d'art traduit une préoccupation non directement utilitaire chez l'homme.

Mais la difficulté commence lorsque l'on cherche à expliquer la rai­ son d'être de ces objets non consommables ni directement utilisables (à la différence des outils et des ustensiles) que sont les œuvres d'art.

À l'origine, l'œuvre d'art, tant par son contenu que par le contexte dans lequel elle s'inscrit, est intimement liée aux pratiques religieuses.

Cette signification spirituelle de l'œuvre d'art est même, selon Hegel, sa signification la plus essentielle.

On peut en tirer une conséquence importante : lorsque l'art n'est plus associé à des pratiques magiques ou religieuses, sa signification se modifie.

Pour Hegel, l'art est« mort», au sens où il n'est plus animé du souffle de l'esprit; il est comme une coquille vide.

Pour Benjamin, il perd son« aura», ce qui s'illustre notamment dans les modifications qu'il subit lorsqu'il devient art des masses, universellement accessible et produit selon des procédés industriels (photographie, cinéma, musique produite dans des studios d'enregistrement).

L'intérêt que nous éprouvons pour l'art peut cependant s'expliquer autrement que par son contenu ou son statut :l'œuvre d'art suscite un plaisir esthétique, un {< jugement de goût >> consistant à attribuer le qualificatif« beau » à une réalité artificielle.

Mais que signifie ce qualificatif? Nous représentons-nous un concept clair et distinct lorsque nous l'employons dans un jugement? Cette ques­ tion, que Platon pose pour la première fois, renvoie à une probléma­ tique extrêmement complexe.

La théorie esthétique « classique », inspirée de Platon et d'Aristote, définit le beau selon des critères objec­ tifs: la perfection, la simplicité, l'harmonie, l'unité et la dignité.

Cette théorie a contribué à nourrir la production artistique depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque moderne.

Cependant l'inadé­ quation entre ces« règles de l'art», lorsqu'elles deviennent des cadres purement théoriques et rigides, et la finalité de l'art, qui est de « plaire », conduisent les philosophes modernes à dégager le caractère essentiellement subjectif du jugement de goût.

Hume va jusqu'à. »

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