Nos rapports avec autrui sont-ils nécessairement conflictuels ?
Publié le 19/09/2018
Extrait du document
Nos rapports avec autrui sont-ils nécessairement conflictuels ?
PLAN DÉVELOPPÉ
[Introduction]
Les conflits quotidiens avec autrui sont fréquents. Mais sont-ils définitivement nécessaires ? Peut-on concevoir d’autres types de relation avec autrui ?
[I - Réalité des conflits]
a. Exemples empruntés à la vie quotidienne (niveau des relations interindividuelles).
b. Exemples de conflits, plus graves parce que plus destructeurs, empruntés à l’histoire (niveau des relations collectives).
c. Un même constat : le conflit est une réalité.
[Il - Tentatives de moralisation]
a. Rappeler une théorie affirmant au contraire que les relations avec autrui sont initialement pacifiques (la sympathie chez Hutcheson ou la pitié chez Rousseau, cf. document ci-dessous).
b. Lui opposer, outre le réel, l’analyse hégélienne du duel des consciences en raison de l’exigence double de reconnaissance d’une forme initiale de liberté (début de la dialectique du maître et de l’esclave).
c. Recourir alors aux hypothèses politiques permettant de supprimer les conflits initiaux avec autrui :
— soit que, admettant une nature humaine originellement mauvaise (Hobbes), on montre la nécessité d’un pouvoir rendant impossibles les conflits entre individus (avec toutefois le risque de conflit entre collectivités, soit par rapport à un autrui collectif) ;
«
[Ill -La solution morale, comme au-delà du politique]
a.
On peut alors faire valoir que les conflits avec autrui ne sont universel
lement évitables que dans le cadre
d'une nécessité morale, qui dépasse les
intérêts de chaque collectivité pour viser l'universalité.
b.
Rappel de la solution kantienne : le devoir, si on le respecte, contredit
l'intérêt égoïste et instaure une harmonie universalisable.
c.
Rappel de l'analyse, plus radicale encore, de Lévinas : la considération
du visage coupe court à la possibilité même du conflit en révélant
l'in
jonction éthique.
[Conclusion]
Même si l'on admet que les rapports initiaux avec autrui sont conflic
tuels, on peut concevoir l'instauration de relations
d'une autre nature.
Ce
qui est alors en jeu,
c'est la capacité, pour l'homme, d'affirmer son huma
nité, ou de parier sur sa possibilité.
r--- Autres sujets
Dissertations
- La difficulté de comprendre les autres fausse-t-elle tout rapport
avec eux ? (S, 1993).
- Sur quoi nos esprits peuvent-ils s'accorder? (L, 1992).
- Peut-on vaincre la peur de l'autre? (S, 1996).
- Peut-on avoir des exigences à l'égard d'autrui? (S, 1996).
Commentaire de document
Il est donc bien certain que la pitié est un sentiment naturel qui,
modérant dans chaque individu
l'amour de soi-même, concourt à la
conservation mutuelle de toute l'espèce.
C'est elle qui nous porte
sans
réflexion au secours de ceux que nous voyons souffrir; c'est
elle qui, dans l'état de nature, tient lieu de lois, de mœurs et de vertu,
avec cet avantage que
nul n'est tenté de désobéir à sa douce voix;
c'est elle qui détournera tout sauvage robuste d'enlever à un faible
enfant ou à un vieillard infirme sa subsistance acquise avec peine, si
lui-même espère trouver la sienne ailleurs; c'est elle qui, au lieu de.
»
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