Nos désirs nous empêchent-ils d'agir moralement ?
Publié le 04/03/2012
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On peut définir le désir comme la manifestation d'un manque à l'égard d'un objet que l'on s'imagine comme étant source de satisfaction. Celui-ci s'accompagne généralement d'un mouvement spontané qui cherche à combler ce manque. À première vue, nos désirs peuvent sembler être en opposition avec l'action morale puisque nos désirs sont spontanés, donc irréfléchi alors que la morale est un système de règles et de conduite qui se réfère aux notions de bien et de mal et qui sont partagées par les membres d'une communauté. Agir moralement, c'est agir dignement, honnêtement, en faveur du bon alors que nos désirs eux sont entre mesure et démesure. L'homme est l'être qui n'a pas de mesures. Ces émotions, ses passions, ses violences et donc aussi ses désirs peuvent aller jusqu'à leurs dernières limites. Cependant la morale ne peux s’exercer sans faire intervenir une réflexion elle peut donc paraître être en contradiction avec le désir et son caractère irréfléchie. Il est ici important de distinguer deux sens de l'action morale : dans un premier temps, nous savons que la conscience morale peut être réduite à un phénomène purement social. Nos désirs nous empêchent-ils alors d’agir selon le bon fonctionnement de la société, selon les mœurs et plus précisément selon un ensemble de préceptes près constitués ?
«
Selon Durkheim, la conscience morale individuelle peut être réduite à un
phénomène purement social dans la mesure où elle résulte de l'intériorisation
d'interdits et d'obligations qui nous sont imposées lors du processus de
socialisation.
Ces règles nous paraissent tellement coutumières, que l'on croit
qu'elles nous viennent spontanément de notre conscience.
Durkheim nous dit que
les caractéristiques de tout fait social sont d'une part collectif, c'est-à-dire qui
relève du groupe et d'autre part coercitive, c'est-à-dire qui nous sont imposées par
la contrainte.
« La morale comme là où commence l'attachement à un groupe quel qu'il soit »
Durkheim.
Dans un premier temps, si la morale et collective, donc qu'elle soit commune aux
membres d'un groupe (religieux, professionnel, ethnique..), Cela signifie qu'il ne
peut exister de morale individuelle c'est-à-dire une morale qui soit propre à un
individu.
En conséquence, un individu qui exécuterait un acte dans le seul but de
satisfaire un désir égoïste serait en contradiction avec la morale collective.
Les
actes prescrits par le devoir moral ont alors pour but l’intérêt du groupe ou alors
de manière plus générale l'intérêt de la société.
Cela rentre donc en totale
contradiction avec le caractère égoïste et individualiste du désir.
Le groupe
transcende l'individu, il dispose d'une indépendance vis-à-vis des individus
puisqu'il existait avant leur naissance et qu’il continue d'exister après leur mort.
Mais évidemment, il faut que les individus se reconnaissent et s'identifient au
groupe dont les font parties.
Le devoir moral est également coercitif : il est imposé par la contrainte.
L'individu
est libre d'obéir ou non au devoir puisqu'il s'agit d'une obligation c'est-à-dire d'une
règle dont la valeur est reconnue librement parce qu'on doit y obéir il ne s'agit pas
d'une contrainte au sens strict du terme, comme un devoir imposait sous une
dictature.
Mais même si l'individu reconnaît la valeur conférer au devoir moral et
qu'il accepte de s'y soumettre, il va néanmoins devoir exercer une contrainte sur
ces désir égoïste.
D'où le devoir moral comme un phénomène social car coercitif.
Comment se traduit cette contrainte, l'individu qui ne respecte pas les règles.
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