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Nos connaissances viennent-elles entièrement de l'expérience ?

Publié le 01/12/2005

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C'est pourquoi le sens commun: est porté à concevoir la conscience comme un savoir inné, c'est-à-dire ne devant rien à l'expérience.Les philosophes font valoir de préférence les principes rationnels qui, étant universels et nécessaires, ne sauraient nous être donnés par l'expérience. Celle-ci nous apprend, en effet, quels sont les objets possédant un caractère déterminé; elle ne saurait nous apprendre que tous les objets réels et possibles possèdent, et possèdent nécessairement, cette propriété. Or, les principes énoncent des affirmations de cette portée : « Tout a sa raison suffisante », disons-nous bien que nous soyons incapables de donner la raison suffisante de nombre de choses que nous constatons. Cela ne suffi 1-il pas à montrer que les principes de la raison ne viennent pas de l'expérience ?Cette réponse est confirmée par le fait que les animaux, qui font les mêmes expériences sensorielles que l'homme, ne possèdent cependant ni principes moraux, ni principes rationnels. B. Les raisons de le croire. - Il n'en reste pas moins vrai que l'enfant qui vient de naître est aussi ignorant des principes que des particularités du monde extérieur que lui révéleront ses sens : il acquiert les principes comme le reste, sinon de la même manière.D'ailleurs, si les principes nous apparaissent universels et nécessaires, il y a dans ce sentiment une certaine part d'illusion : les exigences de la raison comme celles de la conscience évoluent avec les progrès des sciences et de la réflexion morale; certaines maximes admises par les moralistes anciens sont aujourd'hui réprouvées comme immorales (qu'on songe au Discours sur la Montagne : « On vous a dit.

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