NIETZSCHE - La glorification du travail
Publié le 26/02/2011
Extrait du document
On pourrait croire que le travail est indispensable à la vie des hommes, pour le bon déroulement et le bon fonctionnement de toute la communauté. Aussi les mérites et les vertus du travail sont-ils toujours vantés. C’est ainsi que l’homme est sans cesse poussé à travailler davantage. Or, ce que Nietzsche nous montre ici, c’est que le travail, souvent dur et pénible aliène l’homme, privant l’homme d’autres activités. Le thème de ce texte est le travail, la thèse de l’auteur est que l’homme doit pouvoir sortir de la communauté, pouvoir effectuer des actions qui sont lui sont propres et émettre ses propres jugements. Dans un premier temps, nous verrons qu’est ce que la glorification du travail, Sa définition. Puis les deux paragraphes suivants concernent les jugements sur le travail. Puis la dernière partie concerne les véritables causes de cette glorification, et une critique des jugements. L’enjeu de ce texte est de montrer que le principe d’individualité est préféré à la volonté capitaliste de réaliser toujours plus de profits.
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Sujet déposé :
Sujet : Le travail et la technique
Explication du texte de Nietzsche : Aurores
Ce texte de Nietzsche apparait à première vue comme une critique du travail en lui-même, or, après mure réflexion,il apparait clairement qu'ici Nietzsche ne critique pas le travail en tant que nécessité vitale pour l'Homme mais laglorification du travail, ce que les apologistes en font et l'idéologie qu'il en fabrique.
Ce texte pousse donc à réfléchirsur la valeur à accorder à cette idéologie des temps moderne qui valorise le travail et qui pousse à la productionintensive en délaissant toutes les qualités intellectuelles.
Le travail est-il glorifié pour une certaine raison? Uneraison qui nous pousserait à travailler pour des mauvaises? Pour un but mesquin et non intellectuel? Le travail nousdivise-t-il ou nous rassemble-t-il? Le travail dilue-t-il l'individualité? Le travail ne touche-t-il pas à notre humanité ?Ne nous dévalorise-t-il pas en dégradant nos qualités intellectuelles ? Faut-il condamner le travail quel qu'il soit ?Nous verrons donc en premier lieu ce que veut dire Nietzsche en désignant la glorification du travail donc la sociétédes temps modernes.
Par la suite nous analyserons les intérêts de cette glorification sur les Hommes puis nousétudierons le fait que le travail entraîne la sécurité qui est une valeur positive pour la société.
Quel rôle joue le discours élogieux sur le travail? Glorifie-t-on le travail pour lui-même ou par les avantages que l'onen retire? La glorification du travail ne cache-t-elle pas un dessein plus mesquin? Pourquoi Nietzsche utilise-t-il lechamp lexical religieux pour qualifier la glorification du travail ?Nietzsche fait ici le procès de la valorisation, glorification du travail qui est pathologique pour l'homme selon lui, ilanalyse les arrières pensés de cette glorification sans réellement les contredire à travers la phrase suivante « Dansla glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrièrepensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous.
» Nietzche emploie le champlexical de la religion pour qualifier la valorisation du travail ; « glorification, bénédiction, louanges, Dieux, divinitésuprême… ».
Cette qualification revient à insinuer que le travail est une religion.
Or la religion, croire enquelque chose de plus fort que la nature humaine, se sentir protégé par une force incontrôlable, vivre pour cetteforce, est presque vitale pour l'Homme.
Cette comparaison, celle de la religion et du travail, sous-entend que letravail est une force incontrôlable, en laquelle on croit, pour laquelle on vit et qui nous protège des malheurs que lavie implique, mais elle revient surtout à dire que le travail est vital pour l'homme, que c'est une valeur supérieure auxautres ( supérieur à la fidélité, à l'amour, à la famille..).
Le travail est aussi comparé à l'au-delà, là d'où l'on perçoitles Dieux, la religion en elle-même, le travail fait donc parti d'une autre dimension temporelle, d'un endroit ou l'on necompte pas les heures, où l'on ne ressent pas de peine, pas de bonheur… Une dimension par laquelle l'Hommeparvient à produire quelque chose de sa vie grâce au travail intensif, il permet donc de produire son existencepersonnelle et collective.
Ce texte sacralise donc le travail et le considère comme un moyen de se surpasser, de sedépasser de se réaliser et d'avenir à soi même.
N Il faut remarquer que travail prend ici des guillemets ce qui peutêtre interprété au moins de deux manières : soit l'auteur indique ainsi qu'il ne prend pas le mot travail au sérieux,soit il manifeste que ce « travail » n'est pas le vrai travail.Nietzsche ne critique donc pas le travail en lui-même mais sa valorisation, l'aspect religieux qu'il en sort, que l'on enfait.
Le travail est devenu une force vitale or ce n'est pas la première intension du travail, ce n'était pas censédevenir une valeur supérieure aux autres, et c'est ce qu'est devenu le travail qui ne plait pas a Nietzsche.
Au coursdu temps, le travail a occulté d'autres valeurs, il est devenu le but ultime de chaque être humain pour parvenir à laprospérité économique et a provoqué un accroissement perpétuel de la productivité.
N Qu'est ce que des « actesimpersonnels « ? En quoi la peur de l'individualité interfère-t-elle dans le travail ? En quoi le travail est t'il un moyende lutter contre tout ce qui est individuel ? N A travers cette phrase « je vois la même arrière pensée que dans leslouanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tous ce qui est individuel.
»Nietzsche montre que le travail est avant tout une valeur collective, qu'il élève l'individu à la recherche de l'intérêtcollectif.
En parlant des « actes impersonnels et utiles à tous » il insinue que le travail est un acte dicté par uneautre personne que soi même, que ce n'est pas un acte dicté par nos propres règles de réflexion et de création donton est le seul maitre.
Au final le travail ne nous apporte aucune réflexion intelligente ni une valeur utile pour nousmais utiles aux autres.
On ne travail pas pour soit mais pour les autres.
En un sens le travail libère l'individu qui lepratique de sa pure et propre individualité.
A l'insu de cette pratique, l'individu devient une machine, un robot qui nesert qu'à répéter indéfiniment certains mouvements.
Il nous oblige donc à nous plier aux règles que la sociétéinstaure, aux finalités sociales de l'existence et cela parfois au détriment de notre existence personnelle.
N Le travaillutte donc contre tous ce qui est individuel en détruisant la personnalité et l'individualité des individus et en lessoumettant aux propres règles de vie de la société dans lequel il se situe, comme l'industrie et la politique françaisequi on briser la loi des 35h en instaurant l'idée de « travailler plus pour gagner plus.
»
Nietzsche élève donc le travail au rang de religion et le condamne à détruire l'individualité de chaque individu enl'amenant à suivre une voie construite pour le bienfait de la société et les méfaits de l'intellectualité.
La «bénédiction du travail » est donc une pratique hypocrite qui sert à obtenir ce que l'on souhaite en faisant travaillerles autres pour cela, en les rendant esclaves de la société.
Cependant, que devient l'intellectualité des travailleurs ?.
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