Nietzsche et l'ivresse
Publié le 06/11/2022
Extrait du document
«
L’ivresse renvoie à un état psychologique, ayant pour effet de changer la
perception du monde, vacillant, titubant, se donnant comme par miracle
un idéal de perfection au-delà de toute attente.
Le texte l’ivresse
artistique, écrit par Friedrich Nietzsche, extrait du livre Crépuscule des
idoles, soutient l’idée que l’art n’existe pas sans ivresse étant donné que
l’ivresse est au cœur du processus de création.
Comment, à travers cet extrait, Nietzsche nous fait-il comprendre
l’ivresse artistique ?
En premier temps nous verrons une modélisation de l’ivresse par l’aspect
psychologique ainsi qu’une intensification.
Et en second temps nous
verrons les aspirations de l’ivresse, par une romantisation idéaliste mise
en exergue, ainsi que par une re clarification de l’ivresse artistique.
Nietzche commence son récit en disant que l’ivresse est « éléments
pour la psychologie de l’artiste » (l1), selon lui, l’ivresse est l’aspect
physiologique du phénomène artistique, c’est-à-dire que par celle-ci,
l’individu atteint l’être et l’art.
Nietzche explique que l’ivresse dépasse
l’état second, c’est un processus primitif « pour qu’il y’ai un acte, et une
vision artistiques, une condition préalable est de rigueur » (l2-3) par
lequel, parce car il est destitué de toutes ses facultés, le sujet voit sa
puissance s’accroitre et se constituer.
C’est une expérience physiologique
radicale sans laquelle aucun art ne serait possible, mais encore aucune
conscience de soi non plus « L’ivresse ait commencé par intensifier
l’excitabilité de toute la machine » (l4) la machine décrivant le cerveau
dirigeant le corps humain.
L’ivresse ici, peut venir de différents facteurs :
l’alcool, la sexualité, la consommation de stupéfiant...
Cependant
Nietzsche nous fait comprendre que ce n’est pas le type d’ivresse utilisée
qui est importante, car le résultat de n’importe quel type d’ivresse aura
« la force » de permettre à l’individu d’acquérir la condition psychologique
nécessaire à la vision artistique « Toutes les espèces d’ivresse, quelle que
soit la diversité de ce qui les conditionne, en ont la force » (l5-6).
Le
sentiment qui découle de l’ivresse, est le sentiment causant l’importance
de celle-ci, l’importance pour être réellement apte à acquérir le don d’un
artiste, l’ivresse apporte un sentiment de confiance en soit, de plénitude,
de force a imposé son savoir.
L’ivresse apporte finalement l’âme de
l’artiste a un individu.
« Ce qui est essentiel dans l’ivresse, c’est le
sentiment d’intensification de force et de plénitude.
A la faveur de ce
sentiment, on donne aux choses on les force à recevoir ce qui vient de
nous, on les violente » (7-8-9) Il n’est pas question ici de violence et de
force physique, mais psychologique.
Le sentiment ressenti intensifie nos
sens, et ainsi, l’artiste ressortira tout ce qu’il peut puiser en son âme et en
son être.
Dans cet extrait de texte, nous pouvons parler d’une romantisation
idéaliste, Nietzche parle seulement des biens faits de l’ivresse, mais
n’exprime pas le fait que l’ivresse découle la plupart du temps d’une
addiction, qui a beau améliorer les sens, mais qui sur le long terme
pourrait se voir devenir dangereux.
Il explique donc que ce n’est qu’un
préjugé, selon lui, une réelle idéalisation consiste seulement à mettre « en
relief des traits principaux » de sorte à oublier, mettre de côté, les choses
qui lui paraissent alors futiles.
« Débarrassons-nous d’un préjugé,
l’idéalisation ne consiste pas comme on le croit communément à
retrancher ou décompter du petit, de l’accessoire.
L’élément décisif est
bien plutôt une formidable mise en relief des traits principaux, de sorte a
ce que les autres disparaissent » (l10-14) L’idéalisation, est une
romantisation des sentiments qui prennent le dessus lors de moments
d’ivresse.
C’est cette idéalisation de soi, de ses capacités, de sa force
mentale et physique.
On pourrait également parler d’une sublimation à tel
point qu’on deviendrait divinité.
Ce qui amènera les....
»
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