Nietzsche et les arrière-mondes
Publié le 16/09/2018
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ce qui ne va pas dans l’humanité en général et dans notre existence en particulier. La vie serait mauvaise par essence et cela illustrerait la nature mauvaise de l’humanité. Comment ne pas voir là une façon toute trouvée de haïr l’humanité et la vie ? En ce sens, la métaphysique, avec son idée d'un monde idéal, est taillée sur mesure pour s'adapter au besoin de se venger de l’existence. D’où la passion de l'humanité pour les arrière mondes*, pour les idéaux ainsi que pour la religion.
La figure du prêtre ascétique
On aimerait pouvoir imaginer un monde idéal afin d’expliquer pourquoi on vit dans un monde qui est mauvais et pourquoi on est mauvais soi même. Et on le fait d’autant plus volontiers qu'on y est encouragé par celui que Nietzsche a appelé le « prêtre* ascétique >>. Qui est ce prêtre ascétique ? Il est une image destinée
«
ce
qui ne va pas dans l'humanité en général et dans
notre existence en particuli er.
La vie serait mauvaise
par essence et cela illustrerait la nature mauvaise
de l'humanité.
Comment ne pas voir là une façon
toute trouvée de haïr l'humanité et la vie ? En ce sens,
la métaphysique, avec son idée d'un monde idéal, est
taillée sur mesure pour s'adapter au besoin de
se venger de l'existence.
D'où la passion de l'humanité
pour les arrière mondes*, pour les idéaux ainsi que
pour la religion.
La figure du prêtre ascétique
On aimerait pouvoir imaginer un monde idéal afin
d'expliquer pourquoi on vit dans un monde qui
est mauvais et pourquoi on est mauvais soi même.
Et on le fait d'autant plus volontiers qu'on y est encouragé
par celui que Nietzsche a appelé le« prêtre* ascétique >>.
Qui est ce prêtre ascétique ? Il est une image destinée
à caractériser cette attitude psychologique qui
consiste à accuser la vie dès lors que l'on subit
un échec.
Pis encore : c'est cette attitude qui consiste
à faire honte* à celui qui réussit quand soi même
on échoue.
Nietzsche a élaboré les notions de fort
et de faible pour penser le phénomène religieux.
Il a désigné par « fort >> celui qui est capable
de supporter la confro ntation avec la vie, sans accuser
personne, et par « faible >> celui qui, au contraire,
ne cesse d'accuser les autres ou la vie dès lors qu'il est
confronté à la vie.
La religion, selon lui, est le produit
de la faiblesse.
Elle désigne le rassemblement de tous
ceux qui, mentalement, refusent de se mesurer avec
la vie.
Autrement dit, la religion est un système
mental qui existe dans les religions mais aussi
en dehors de celles ci.
Bien évidemment, il convient
ici de prendre les notions de religion, de prêtrise
et d'ascèse d'une façon imagée.
Car, par exemple,
Nietzsche n'a jamais récusé l'ascèse au sens noble
du terme, qui signifie >.
Il a critiqué
l'ascétisme quand, au lieu d'avoir affaire à un exercice
constructif pour soi, on était en présence d'une façon
triste d'envisager la vie, faisant honte à la joie*.
Le
besoin
d'un ailleurs,
d'un idéal
ou d'un au delà
·c ache
une détestation
de la vic
que Nietzsche
a appelée
" nihilisme' " :
un goùt
pour le néant..
»
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