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Nietzsche et le devenir

Publié le 16/09/2018

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nietzsche

es remplit de perplexité. Car on peut bien concevoir une idée venant des hommes, mais l’idée d’une intelligence suprahumaine comporte un double inconvénient. D’abord celui d’être quelque peu une vision magique des choses, ôtant à la vie son caractère de réalité. D’où un affaiblissement de cette même vie. L'esprit étant la réalité, est il important que l’on naisse, que l’on vive et que l’on meure ? En outre, il peut être dangereux de penser la pensée indépendamment de l’homme. Cela peut conduire à faire de la pensée une chose. Or est elle une chose ? N’est elle pas, au contraire, un mouvement créateur provenant d’un homme vivant et sensible ? N’est elle pas, de ce fait, ce qui n’est jamais donné ? Ce qu’il faut donc rejouer, comme on rejoue sans cesse la vie afin de vivre ?

nietzsche

« les remplit de perplexité.

Car on peut bien concevoir une idée venant des hommes, mais l'idée d'une intelligence suprahumaine comporte un double inconvénient.

D'abord celui d'être quelque peu une vision magique des choses, ôtant à la vie son caractère de réalité.

D'où un affaiblissement de cette même vie.

L'esprit étant la réalité, est il important que l'on naisse, que l'on vive et que l'on meure ? En outre, il peut être dangereux de penser la pensée indépendamment de l'homme.

Cela peut conduire à fa ire de la pensée une chose.

Or est elle une chose ? N'est elle pas, au contraire, un mouvement créateur provenant d'un homme vivant et sensible ? N'est elle pas, de ce fait, ce qui n'est jamais donné? Ce qu'il faut donc rejouer, comme on rejoue sans cesse la vie afin de vivre ? La question du devenir La vie est fragile, délicate, insaisissable.

Jamais elle n'est donnée.

Toujours elle se donne.

À chaque instant.

D'instant en instant.

Sachant que tout peut être remis en cause.

D'un moment à l'autre.

C'est ce qui fait la richesse de la vie.

C'est d'être une multiplicité d'occasions.

C'est ce qui fait son danger permanent.

À chaque instant il faut se risquer.

Comment parler d'« être >> dans ces conditions ? Le réel qui nous environne « est >> il jamais ? Et nous mêmes, «sommes >>nous jamais ? Oui.

Dans l'illusion*, on peut avoir l'impression que le réel est quelque chose de stable et de défini et que, nous mêmes, nous sommes quelque chose de stable et de défini.

Mais regardons les choses lucidement : à proprement parler, le réel n'est pas et nous ne sommes pas non plus.

Tout est en suspens.

C'est ce que veut dire le deven ir*.

Ce concept ne veut pas dire que l'être est à venir , mais qu'il n'y a pas d'ê tre du tout.

Rien n'est de l'être.

En avoir conscience permet de devenir et donc de vivre.

Car la vie consiste à ne pas être, c'est à d ire à ne pas se figer.

En ce sens, efforçons-nous de ne pas être.

Rien n'est figé, donc tout peut commencer.

Le devenir est la négation de l'être, c'est à dire de tout ce qui est stable, figé, sans mouvement, sans commencement possible.. »

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