Nietzsche et la question de l'éducation
Publié le 16/08/2012
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L’éducation est, pour notre société actuelle, ce qu’il faut le plus valorisé et protégé, car elle est essentielle à l’homme. Mais, alors, la première question que l’on peut se poser est : que signifie réellement « éducation « ? Du latin « ex-ducere «, cela signifie guider/conduire hors. Elle sert à développer un ensemble de connaissance morale, psychique, intellectuel etc. dont on va pouvoir se servir tout au long de notre vie et que l’on va pouvoir transmettre aux générations futures. Cette éducation se faisait d’abord par la religion (et les religieux) mais depuis le siècle des Lumières, l’éducation se transmet essentiellement par l’école. D’après cette définition de l’éducation, comment peut-on justifier le propos de Jean Granier qui dit : « Le contrôle de l’éducation, cette pédagogie de la décadence, camouflée sous la bannière d’une « amélioration « morale de l’homme, travaille en fait à le domestiquer, à le transformer en bête de troupeau, laborieuse, docile et médiocre «. En partant de la philosophie nietzschéenne, cette citation peut paraître parfaitement cohérente et explicable. C’est en effet par Nietzsche que je vais développer mon propos. Je vais d’abord commencer par expliquer pourquoi il considère l’éducation comme une « pédagogie de la décadence «. Puis en quoi consiste la domestication de l’homme et sa transformation en « bête de troupeau « et en quoi ceci est mauvais pour l’homme. Et pour finir, je vais tenter d’expliquer comment l’homme peut-il faire pour éviter cette domestication.
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- Gabriel Rey écrit dans Humanisme et surhumanisme (1951): «Dire que la littérature classique est le fait d'une élite pour une élite est sans doute plus exact historiquement qu'en soi. Rien n'empêche de concevoir un classicisme de masse ; c'est une simple question d'éducation et de pensée régnante, de mode enfin. [...] Prétendre que le «peuple» - entité d'ailleurs plus mythique que réelle - est voué à jamais à sa vie intellectuelle et artistique actuelle, à la pensée (si l'on peut dire)
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