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Nietzsche critique de Platon

Publié le 27/02/2008

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Nietzsche critique de Platon

se servir de la pensée, afin d'imposer un pouvoir. Selon Nietzsche, c'est le drame qui est arrivé à la philosophie. Celle ci est devenue un système. Alors que les philosophes auraient dû vivre la pensée d'une façon originale, en acceptant de se laisser porter par le caractère imprévisible et multiple de la vie, ils ont cédé, à un moment, à la tentation du pouvoir. Ils ont voulu imposer leur propre désir de domination. D'où une déviation de la pensée. Soumise à l'intérêt d'une volonté de domination, celle ci est devenue un système de pouvoir théorique (la science) ainsi qu’un système de pouvoir pratique (la morale).

 

Platon et la science

 

La pensée devrait être désintéressée. On devrait penser pour la beauté de la pensée. Ce n’est pas toujours le cas. Laissons la logique du pouvoir gagner du terrain et celle ci a tôt fait de ne penser que

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« Oublier Pla ton ! Buste de Platon (428-348 av J-C) Si nous sommes devenus des êtres théor iques, nous le dev ons à Socr ate ainsi qu'à Platon.

Non au système Platon est le père de la philosophie européenne.

Ainsi que l'a écrit Hegel (1770 1831), c'est lui qui a enseigné à l'Europe que la pensée est l'essence du réel.

Rien, en effet, ne se construit dans le réel sans pensée.

On en veut pour preuve l'or dre* intelligent et intelligible perceptible dans la nature, ou bien encore notre propre perception du réel, qui n'est possible que parce que nous pensons ce que nous voyons.

Nous n'en avons pas toujours conscience, mais tout ce que nous voyons est tissé par des rapports de pensée.

Nous pouvons vivre dans le réel parce que nous reconnaissons celui ci.

Et nous pouvons reconnaître celui ci parce qu'il est pensable et que nous pou vons penser ce qui est ainsi pensable.

Il importe néanmoins de ne pas s'arrêter là ; car si un penseur peut être un révélateur de pensée, il peut arriver qu'il devienne un obstacle pour la pensée.

Le drame de la philosoph ie Ainsi, qu'une pensée devienne systématique et elle perd son caractère vivant et original.

On bascule alors dans un autre rapport à la pensée, où elle devient une arme destinée à avoir raison sous la forme d'une logique implacable.

Signe d'une violence cachée, muette, sournoise.

Au lieu de servir la pensée, on va. »

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