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Nietzsche : conscience inconscience

Publié le 10/04/2013

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Partie 1 (l.1 à 5)   Dans la première partie du texte, la position de l’auteur est clairement annoncée. Il est question du caractère inconscient de la pensée, où Nietzsche veut briser le préjugé selon lequel le fait de penser devient le prédicat d’une proposition si et seulement si il existe un « moi « qui produit cette action. Dès la première phrase du texte, au lieu d’annoncer le problème posé et sa thèse, Nietzsche se place sous un angle polémique et commence ainsi : « Concernant l’illusion des logiciens (…) «. L’illusion est une confusion entre la subjectivité et l’objectivité, que le philosophe attribut aux logiciens, qu’il qualifie plus tard « d’esprits superstitieux «. Ces spécialistes de la logique, donc des raisonneurs, sont alors comparés à des personnes sous l’influence de croyances occultes ou religieuses, ce qui s’oppose à la raison. Cependant, l’illusion que Nietzsche « veut (…) encore« briser avec tant de volonté n’est qu’un « petit fait « ; l’auteur critique une fois de plus cette illusion grâce à cet euphémisme. L’annonce de sa thèse vient à la prochaine phrase : « Une pensée ne vient que quand elle veut, et non pas lorsque c’est moi qui veut «. Cette phrase annonce à la fois linguistiquement et grammaticalement le point de vue de l’auteur : on remarque en effet que la « pensée « devient, grâce au caractère immédiat du verbe « ne vient «, le sujet de cette phrase, car c’est « elle « qui veut, et « non pas [le] moi «. Nietzsche veut que la pensée devienne le sujet, et le moi l’attribut. Ainsi, le philosophe introduit le concept d’inconscience dans le fait de penser. La pensée rentrerait dans le domaine d’une réalité psychique possédant un mode de fonctionnement et des caractéristiques propres, c’est à dire non contrôlées par le sujet « moi «. C’est ici que Nietzsche pose le problème de l’existence de la conscience, est-ce nous qui pensons (c’est à dire de manière consciente) « je pense «, ou avons nous aucun contrôle sur cette dernière (la pensée fonctionnerait donc de manière inconsciente) : « ca pense «. Dans cette deuxième phrase, Nietzsche est dans une logique d’affirmation,  nous pouvons par exemple relever la présence du présent de vérité générale « ne vient «, « elle veut «, « c’est «, etc...
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« pouvons par exemple relever la présence du présent de vérité générale « ne vient », « elle veut », « c'est », etc. qui, en plus de la tournure « une altération des faits », fait ressembler la phrase à une propriété.

Nietzsche poursuit sa critique du préjugé en ajoutant que c'est une «altération des faits », c'est à dire une déformation, voir même une falsification des faits que de dire que « le sujet moi est la condition de l'attribut 'je pense' ». (DÉFINIR NOTION SUJET) + (DÉFINIR NOTION ATTRIBUT) Ainsi, la première partie du texte sert à l'argumentation de l'auteur dans le rôle qu'elle a d'annoncer tout d'abord le problème posé (D'où vient la pensée ? Est-elle conscience, donc voulue par le sujet, ou inconsciente ?) Et de dénoncer la doxa (ici interprétée par le travail des logiciens.)   Partie 2 (l.5 à 10)   La deuxième partie a pour but d'étudier la question du « quelque chose » qui pense.

Nietzsche se demande ce qu'est ce quelque chose, et même s'il est possible de parler d'un « quelque chose ».

Avant tout, « quelque chose » signifie une quelconque « chose », et une « chose » est un terme désignant tout ce qui existe, ce qui est concevable comme un objet unique.

Donc « quelque chose » est un objet, qu'il soit concret, abstrait, réel ou mental, mais qui existe.

Donc dire que « quelque chose » pense revient à dire qu'il y a en effet un objet indéfini (que l'on cherche) qui existe et qui est le sujet de l'attribut « penser ». Tout d'abord, le philosophe avance que prétendre que le quelque chose qui pense est le sujet moi, n'est qu'une « supposition » ou « affirmation » mais non une « certitude immédiate ».

Une supposition appartient au domaine du possible, du probable, elle diffère de l'affirmation dans le fait que cette dernière est énoncée comme vraie, et que la personne (pouvant très bien être les personnes, si c'est du domaine de la doxa) tenant cette affirmation la manifeste de manière indiscutable.

Mais ces deux termes se rejoignent sur l'absence d'évidence et la possibilité qu'il y a de douter d'elles, même si communément admises.

Contrairement à elles, la certitude n'est pas seulement l'assurance d'être dans le vrai, mais l'absence de doute.

Une « certitude immédiate » est donc une certitude qui n'effleure jamais le doute, car si elle est inconsciemment et immédiatement dans le vrai, il est impossible d'en douter.

Suivant cette logique, avancer que le quelque chose. »

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