Nietzsche, Campbell et le Héro
Publié le 03/02/2015
Extrait du document
«
nous sera nécessaire.
Les sous-chapitres 3.5 de la première partie en plus des sous-chapitres 3.1 et 3.5 de la
deuxième partie seront entre autres utilisés.
Apollon et Dionysos, optimisme et pessimisme
Avant tout, voyons rapidement Dionysos et Apollon.
Ces Dieux représentent des forces, des pulsions
fondamentales de la Grèce présocratique.
Apollon représente le rêve, l'interprétation, l'oracle, le dédoublement
du monde, la canalisation et la mise en forme des forces naturelles.
C'est pourquoi il est ce dieu séduisant pour
le regard, donc par l'apparence.
Au lieu de témoigner de la souffrance, il montre un monde beau.
On y retrouve
du coup exactitude, symétrie, régularité, clarté.
À l'inverse, il y a Dionysos, dieu des instincts primitifs,
chaotiques, de l'ivresse absolue dans laquelle s'expriment les forces naturelles.
Comme le souligne Olivier
Ponton, dans l'art, Dionysos a besoin d'Apollon pour ne pas succomber à sa propre ivresse.
Apollon sert de
décharge à Dionysos pour que ce dernier ne succombe pas.
Il y a donc, dans l'art, cette nécessité du drame
tragique entre eux.
Pour imager la chose, dans la naissance de la tragédie, Nietzsche imagine Sophocle dire :
combien ce peuple a été obligé de souffrir pour atteindre à tant de beauté[1].
Du chaos le plus grand nait cette
plus grande beauté.
Comprenons-y ici le message : sans Dionysos, Apollon ne peut lui non plus être, ou du
moins, pas dans toute sa splendeur, sa force, sa puissance.
Pourtant, nous voilà faire la démonstration de la
mort de Dionysos...
Pour Nietzsche, Euripide est le premier responsable de la mort de la philosophie tragique, car il est le premier à
rompre avec le pessimisme, ce sentiment qui n'était autre qu'un respect fondamental envers cet
étourdissement causé par les mystères et les douleurs du monde (Dionysos)[2].
Chez Euripide apparaît donc
une surcharge d'optimisme, comme le dit Ponton : une forme d'attitude devant le monde qui pose d'emblée un
idéal et qui s'installera irréversiblement dans les esprits des peuples à venir[3]. En effet, la tragédie
euripidienne semble rejeter le spectateur de la scène et le mettre en position critique face à ce qui se passe
devant lui.
Dionysos s'est endormi et Apollon ne brille plus que pour les « idées », des chimères qui nous
détachent de la vie[4].
C'est l'avènement chez les peuples de ce que Nietzsche appellera nihilisme.
Survalorisation de rationalité par le monde des idées (et donc création d'arrières monde) et refus du monde
vécu, chaotique et tragique.
Somme toute, dénis de la vie.
Nietzsche dira ceci pour exprimer sa pensée sur le.
»
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