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Nietzche exlication le gai savoir

Publié le 04/01/2017

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CHAPELAIN Théo, TS3 Explication du texte p.22 extrait de Le Gai Savoir [1882], de Nietzche Dans ce texte tiré de l'ouvrage Le Gai Savoir, écrit en 1882 par Nietzche, le thème est: la conscience. La thèse que soutient Nietzsche dans cet extrait est la suivante : la conscience n'est pas naturelle à l'homme, elle n'est née que par les relations des hommes entre eux, nées elles-mêmes par le besoin naturel de l'homme à communiquer avec ses congénères. Ce serait pour Nietzsche, ce besoin naturel d'échanger qui serait le berceau de la conscience chez l'homme. Nietzsche se pose alors les questions suivantes: Qu'est la conscience mais aussi qu'elle en est son origine ? Pour établir que la conscience vient de cette nécessité à communiquer, l'auteur procède en trois étapes : la première étape explique que la conscience provient d'une nécessité que l'homme a longtemps éprouvé, celle de communiquer avec ses semblables. Dans la deuxième étape, Nietzsche définit la provenance, l'origine du langage, de ce besoin de communiquer qui selon lui définit la conscience. Enfin, dans sa troisième étape, il revient sur sa thèse initiale et expose les conclusions qu'il en tire. Il n'y a pas de conscience sans langage. L'idée d'une conscience qui préexisterait au langage, et de ce fait d'une conscience qui se passerait de ce langage, est totalement absurde. Car la conscience est un réseau de communications (comme nous le verrons plus tard dans mon analyse), la conscience se donne nécessairement en mots. On peut donc dire que s'il n'y a pas de mots, il n'y a pas non plus de conscience. Mais il faut distinguer ce réseau de ce qu'il a besoin de communiquer: ce sont les pensées. En effet les pensées sont antérieures à la conscience, indépendantes d'elle, ainsi la pensée existe sans la conscience. ddd Mais les hommes sont organisés. Ils ne sont pas dans la situation où occasionnellement un homme solitaire ferait appel à un autre homme solitaire, sans être assuré pour autant de son appui. Ils ont établis des liens entre eux et ont formé un réseau structuré: la société. Cela ne veut pas dire un groupe d'égaux, mais un qui commande et les autres qui obéissent. Or comment peut-on donner des ordres et comment peut-on espérer les voir appliquer, si l'on se contente de grognements et de hurlements ? Il y faut des sons plus clairs et plus distincts, dans ce cas, celui que l'homme a choisis, c'est-à-dire, vivre en société, il ne peut se comporter comme une bête féroce et doit acquérir, développer une conscience, en effet "Commander" et "obéir" imposent une communication. La détresse de la solitude exerce sur l'homme une pression, contrairement à un lion solitaire, un ours solitaire ou sur tout autre bête solitaire. Il est nécessaire à l'homme de communiquer avec d'autre homme, le lion n'a pas besoin de communiquer avec un autre lion, ni l'ours avec un de ses semblables. On peut donc dire que les bêtes n'ont pas besoin de conscience. Mais l'homme lui n'a besoin de conscience que dans son rapport avec l'autre homme : il n'a aucunement besoin de conscience dans son rapport à soi, cela ne lui est pas utile ni nécessaire, la conscience n'est pas premièrement un rapport à soi, elle est essentiellement un rapport de l'homme à son semblable. C'est relativement à la nécessité de communiquer entre semblables qu'elle se développe. En outre ce rapport n'est pas donné une fois pour toutes. Dans une organisation de type militaire, entre celui qui commande et celui qui obéit, la variété et la subtilité de la communication ne sont d'abord pas bien...

« sans être assuré pour autant de son appui.

Ils ont établis des liens entre eux et ont formé un réseau structuré: la société.

Cela ne veut pas dire un groupe d’égaux, mais un qui commande et les autres qui obéissent.

Or comment peut-on donner des ordres et comment peut-on espérer les voir appliquer, si l’on se contente de grognements et de hurlements ? Il y faut des sons plus clairs et plus distincts, dans ce cas, celui que l'homme a choisis, c'est-à-dire, vivre en société, il ne peut se comporter comme une bête féroce et doit acquérir, développer une conscience, en effet "Commander" et "obéir" imposent une communication.

La détresse de la solitude exerce sur l'homme une pression, contrairement à un lion solitaire, un ours solitaire ou sur tout autre bête solitaire.

Il est nécessaire à l’homme de communiquer avec d'autre homme, le lion n’a pas besoin de communiquer avec un autre lion, ni l’ours avec un de ses semblables.

On peut donc dire que les bêtes n’ont pas besoin de conscience.

Mais l’homme lui n’a besoin de conscience que dans son rapport avec l’autre homme : il n’a aucunement besoin de conscience dans son rapport à soi, cela ne lui est pas utile ni nécessaire, la conscience n’est pas premièrement un rapport à soi, elle est essentiellement un rapport de l’homme à son semblable.

C’est relativement à la nécessité de communiquer entre semblables qu’elle se développe.

En outre ce rapport n’est pas donné une fois pour toutes.

Dans une organisation de type militaire, entre celui qui commande et celui qui obéit, la variété et la subtilité de la communication ne sont d’abord pas bien grandes.

Le développement de la conscience est proportionnel à la variété et à la subtilité de ce qu’il faut communiquer.

ddd Ainsi c'est dans ce besoin de communiquer avec ses semblables que l'homme à trouvé une nécessité, une utilité à la conscience, et que cette dernière a pu se développer.

La conscience n’est pas indifférente à ce qui est communiqué.

On ne peut pas supposer une conscience identique toujours et partout, en effet quelquefois elle ferait entendre et entendrait des besoins élémentaires (liés à la faim, au froid, au danger), tandis que d’autres fois elle ferait entendre et entendrait des idées plus variées et plus subtiles.

Le besoin de communication est alors plus ou moins développé et, dans la même mesure, la conscience est plus ou moins développée.

C’est pourquoi il faut reconnaître en elle non ce qui communique, mais le réseau des communications, le "réseau de liens entre les hommes".

ddd. »

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