Nietzche exlication le gai savoir
Publié le 04/01/2017
Extrait du document
«
sans être assuré pour autant de son appui.
Ils ont établis des liens entre eux et
ont formé un réseau structuré: la société.
Cela ne veut pas dire un groupe
d’égaux, mais un qui commande et les autres qui obéissent.
Or comment
peut-on donner des ordres et comment peut-on espérer les voir appliquer, si
l’on se contente de grognements et de hurlements ? Il y faut des sons plus
clairs et plus distincts, dans ce cas, celui que l'homme a choisis, c'est-à-dire,
vivre en société, il ne peut se comporter comme une bête féroce et doit
acquérir, développer une conscience, en effet "Commander" et "obéir"
imposent une communication.
La détresse de la solitude exerce sur l'homme
une pression, contrairement à un lion solitaire, un ours solitaire ou sur tout
autre bête solitaire.
Il est nécessaire à l’homme de communiquer avec d'autre
homme, le lion n’a pas besoin de communiquer avec un autre lion, ni l’ours
avec un de ses semblables.
On peut donc dire que les bêtes n’ont pas besoin de
conscience.
Mais l’homme lui n’a besoin de conscience que dans son rapport
avec l’autre homme : il n’a aucunement besoin de conscience dans son rapport
à soi, cela ne lui est pas utile ni nécessaire, la conscience n’est pas
premièrement un rapport à soi, elle est essentiellement un rapport de l’homme
à son semblable.
C’est relativement à la nécessité de communiquer entre
semblables qu’elle se développe.
En outre ce rapport n’est pas donné une fois
pour toutes.
Dans une organisation de type militaire, entre celui qui commande
et celui qui obéit, la variété et la subtilité de la communication ne sont d’abord
pas bien grandes.
Le développement de la conscience est proportionnel à la
variété et à la subtilité de ce qu’il faut communiquer.
ddd Ainsi c'est dans ce besoin de communiquer avec ses semblables que
l'homme à trouvé une nécessité, une utilité à la conscience, et que cette
dernière a pu se développer.
La conscience n’est pas indifférente à ce qui est
communiqué.
On ne peut pas supposer une conscience identique toujours et
partout, en effet quelquefois elle ferait entendre et entendrait des besoins
élémentaires (liés à la faim, au froid, au danger), tandis que d’autres fois elle
ferait entendre et entendrait des idées plus variées et plus subtiles.
Le besoin
de communication est alors plus ou moins développé et, dans la même mesure,
la conscience est plus ou moins développée.
C’est pourquoi il faut reconnaître
en elle non ce qui communique, mais le réseau des communications, le "réseau
de liens entre les hommes".
ddd.
»
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