N’existe-t-il pas des « biens » impossible à échanger ?
Publié le 21/01/2020
Extrait du document
- L’échange de biens implique que les objets sont destinés à un certain usage : ils seront utiles de part et d’autre, et c’est ce qui fonde la possibilité de les échanger.
- Le potlatch, comme pratique sociale, montre au contraire un échange dont les objets sont voués à une consommation sans usage : ce sont sans doute des biens, mais ils sont destinés à disparaître dans la surenchère des dons et contre-dons.
- L’homme, au-delà des biens et de ce qui peut être utile, échange ici du sens et de la valeur symbolique.
«
CORRIGé27
- échange des messages ;
- échange des épouses (règles d'exogamie, complémentaires de la prohi-
bition de l'inceste) ;
- échange des biens et des services.
- Sans doute peut-on considérer les épouses comme des «biens» -
ne serait-ce qu'au sens biologique, puisqu'elles permettent à une société
de se reproduire.
Mais Georges Bataille fait remarquer que l'épouse a
d'autant plus de «valeur» qu'elle a déjà été objet de désir (de la part de
ses proches : désir incestueux et prohibé).
- Par contre, les messages en eux-mêmes ne sont pas assimilables à
des «biens».
Ceux-ci s'échangent soit directement l'un contre l'autre,
soit par l'intermédiaire d'une monnaie servant de mesure commune.
Les messages font circuler de l'information qui n'est pas forcément utili
taire, et il n'existe pas d'unité arbitraire qui permette d'en mesurer la
valeur.
[Il.
C'est parfois l'échange qui produit le cc bien »]
- Lorsque l'échange concerne des biens déjà reconnus comme tels (en
fonction de leur utilité), il est de nature économique.
- Mais on peut échanger des objets dont la valeur est très différente :
indices d'amitié, souvenirs, marques d'affection ...
Ces objets sont initiale
ment sans valeur marchande, leur valeur est purement sentimentale ou
symbolique.
Ils ne sont que des supports, des substituts, des façons de
rappeler un être, un événement, et valent, non en eux-mêmes, mais par
leur signification.
- Conserver de tels objets après l'échange, c'est les définir implicite
ment, non comme des biens antérieurement dotés d'une valeur, mais
comme des symboles qui doivent leur valeur à l'échange lui-même.
[Ill.
Biens et dépense]
- L'échange de biens implique que les objets sont destinés à un certain
usage : ils seront utiles de part et d'autre, et c'est ce qui fonde la possibi
lité de les échanger.
- Le potlatch, comme pratique sociale, montre au contraire un échange
dont les objets sont voués à une consommation sans usage : ce sont sans
doute des biens, mais ils sont destinés à disparaître dans la surenchère des
dons et contre-dons.
- L'homme, au-delà des biens et de ce qui peut être utile, échange ici
du sens et de la valeur symbolique.
133.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- N’existe-t-il pas des « biens » impossible à échanger ?
- Les idées peuvent-elles s'échanger comme des biens ?
- S'il est impossible de trouver en chaque homme une essence universelle qui serait la nature humaine, il existe pourtant une universalité humaine de condition... par condition ils (les penseurs d'aujourd'hui) entendent... l'ensemble des limites a priori qui esquissent sa situation fondamentale dans l' univers. Sartre, L'Existentialisme est un humanisme. Commentez cette citation.
- Droit public des biens - Commentaire d’arrêt Conseil d'Etat, 18 septembre 2015, société Prest’Air req. N° 387315
- « Tout ce qui existe dans l’univers est le fruit du hasard et de la nécessité » ATTRIBUÉ À DÉMOCRITE