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Nécessité de la démonstration de l'existence de Dieu

Publié le 08/06/2012

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dieu

L'argument ethnologique. Il convient de distinguer de la

théorie de LAMENNAIS la thèse qui veut fonder sur le consentement

unanime du genre humain touchant l'existence de Dieu

une preuve indirecte de l'existence de Dieu. Dans ce dernier

cas, en effet, il ne s'agit plus d'inférer immédiatement l'existence

de Dieu du fait de l'accord unanime des hommes, mais

seulement de faire de cet accord unanime le principe d'un argument

qui revêt cette forme générale : le consentement universel

des hommes touchant une vérité n'est explicable que si l'on

admet qu'il existe des raisons certaines et évidentes d'affirmer

cette vérité ; or la croyance en l'existence de Dieu est moralement

unanime, dans le temps et dans l'espace ; donc il y a des

raisons absolument sûres et accessibles à toutes les intelligences

de croire en l'existence de Dieu...

dieu

« une sorte d'intuition de Dieu ou dtt di11in, et qui sont nécessai­ rement présupposés à toute démonstration.

Celle-ci ne pourrait donc avoir d'autre effet que de confirmer une certitude anté­ rieure.

De ce point de vue, il y aurait donc une preuçe de Dieu qui serait indépendante de la démonstration discursive.

Cette thèse est soutenue, sous des formes distinctes, par les tradi­ tionalistes et par les ontologistes.

A.

Le tratlitionalisme.

1.

L'argument du consentement universel.

a) Thèse dè Lamennais.

Le traditionalisme est né en France au début du xixe siècle.

Le problème qu'il veut résoudre est celui de la certitude.

Il estime que ce problème n'a pas de solu­ tion sur le plan de la raison individuelle qui, laissée à elle­ même, est vouée au scepticisme, mais seulement sur le plan de la raison générale ou du consentement universel, c'est-à-dire de la tradition.

Toute philosophie vraie débute par un acte de foi à certaines vérités fondamentales, transmises par la société et composant ce qu'on appelle la tradition.

Cette thèse est défendue, après J.

DE MAISTRE, qui en a fourni l'idée générale, principalement par DE B_oNALD et LAMF.NNAIS.

DE BoNALD s'efforce de montrer, par sa théorie de l'origine du langage (II, 404), que toutes les vérités nécessaires à l'humanité ont dû être révélées par Dieu dès l'origine.

LAMENNAIS, laissant de côté la question de la Révélation primitive, affirme qu'il n'y a qu'une règle sûre de vérité, qui est le consentement uniCJersel ou le sens commun.

L'expérience, dit-il, suffit à le prouver, car, en toutes choses, c'est toujours au sens commun qu'on se réfère comme à l'arbitre définitif du vrai et nulle démonstration ne vaut contre lui, puisque nous estimons nous être trompés dans nos raisonnements chaque fois qu'ils heurtent le consentement général.

Inversement, toute démonstration ne tend qu'à mettre en évidence les certitudes du sens (lOmmun.

(Cf.

LAMEN­ NAis, Essai sur l'indifférence, 3e partie, ch.

1.) C'est ce qu'on constate d'une manière irrécusable dans la question de l'existence de Dieu.

L'évidence que Dieu existe nous est imposée d'abord par le consentement unanime des peuples et cette preuve a une telle force qu'on ne pourrait la récuser sans renoncer à la raison et à tout ce qui fait le prix de la vie humaine et la force de la société.

L'existence de Dieu est donc l'une de ces vérités primitives et fondamentales qui sont anté-. »

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