Ne prend-on conscience que par opposition de soi a soi ?
Publié le 01/12/2005
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Cela compris, et il y faudra du temps, on sait a priori
qu'une expérience qui romprait cette unité ne peut entrer dans la
conscience» (Histoire de mes pensées, p. 130).Le doute et la conscience de soi : Descartes* Alain prolonge, en un sens, les analyses de Descartes. Dans ces analyses,
le doute apparaît comme le travail par lequel je m'occupe à moi-même, à
toutes les idées reçues que je peux avoir sur ce que je suis, pour percevoir
que je suis précisément ce mouvement d'opposition, cette capacité de refuser
quelque évidence que ce soit, révélée par l'acte de douter. (Lire Descartes,
Méditations, I et II)■ Cf. Alain : l'éclosion du doute est toujours consécutive à une crise, à un
désaccord rompant l'harmonie entre moi et le monde ou entre moi et moi. On
voit donc que l'on n'a pas conscience de soi, c'est-à-dire «qu'on ne se
connaît point si on ne se condamne, ce qui est se diviser de soi et en même
temps se reconnaître. Car pourquoi se réveille-t-on, sinon par quelque
conflit intérieur ?» (Histoire de mes pensées, p. 266).
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