Ne prend-on conscience que par opposition de soi à soi ?
Publié le 23/03/2004
Extrait du document
Ce mouvement intérieur est dans toute pensée ; car
celui qui ne se dit pas finalement : "Que dois-je penser ?" ne peut pas être
dit penser» (Définitions, p. 64).
n Dans ces conditions, il est clair que «La conscience est toujours
implicitement morale; et l'immortalité consiste toujours à ne point vouloir
penser qu'on pense, et à ajourner le jugement intérieur. On nomme bien
inconscients ceux quine posent aucune question d'eux-mêmes. Ce qui d'exclut
pas les opinions suries opinions et tous les savoir-faire, auxquels il
manque la réflexion, c'est-à-dire le recul en soi-même qui permet de se
reconnaître et de se juger; et cela est proprement la conscience» (id.).
Conclusion
L'être conscient est l'être qui se sépare de lui-même, prend du recul et se
juge. L'être conscient n'est pas le simple spectateur du monde, mais le
spectateur du spectateur, celui qui se regarde comme spectateur. Tel est,
nous dit Alain, l'enseignement de la tragédie grecque.
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