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Ne désire-t-on que ce qui a du prix pour autrui ?

Publié le 05/02/2012

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Le désir est l’impulsion du sujet vers un objet qu’il pense être source de satisfaction. Il est mystérieux et inquiétant parce qu’il est transcendant au sujet, et pourtant à l’origine de sa constitution. Il est multiple et peut prendre des formes diverses telles que la jalousie, la convoitise, l’aspiration par exemple. Le désir est d’une part la conséquence directe de notre présence physique dans le monde, et d’autre part le premier témoin de nos différences et donc l’expression étrange du caractère insolite d’un individu. Infini et sans limite, le désir est sans cesse relancé car il est éternellement insatisfait. Cependant, l’intervention d’autrui, qui est autre que moi et un autre moi, peut nous faire réagir sur la double structure du moi et de l’autre, du sujet et de l’objet. C’est de la confrontation avec autrui que surgit la conscience d’un manque relatif à une imperfection. C’est la relation intersubjective qui implique la renaissance d’autrui, celle dont on a besoin pour développer à la fois la conscience de soi et la possession de soi.

« acceptent d’être soumis à des règles, lois et donc, qu’il existe un désir de vivre ensemble, motivé par un sentiment de ressemblance ou d’identification.

Si autrui ne partage pas ce désir, alors vivre en société n’est plus faisable.

Former une société revient à désirer un désir entre plusieurs personnes ( : donc je m’intéresse au désir d’autrui mais dans l’idée de vivre en communauté). Le désir s’impose à la conscience comme une volonté incomprise par notre être (= poursuite de la vie).

Si la poursuite est infinie, c’est que la déception est perpétuelle.

L’homme a besoin d’être reconnu par les autres et donc de leur reconnaissance (cela passe par la vie en société par exemple). « Du fait que nous imaginons qu'un objet semblable à nous […] est […] affecté d'un certain affect, nous sommes par là affectés d'un affect semblable.

» L’Ethique de Spinoza. Cela signifie que nous sommes capables de désirer quelque chose seulement parce que d’autres la désir (mimétisme). Les idées de Spinoza montrent aussi qu’il suffit d’imaginer qu’autrui désir quelque chose pour le désirer à notre tour.

Exemple contemporain : Les publicités.

Elles ne représentent pas seulement un objet ou un service, elles déclenchent un désir venant du consommateur qui ne provient pas tant du bien (ou service) proposé, mais plutôt de sa possession par un autrui.

Il ne s’agit donc pas d’un besoin, mais plutôt de jalousie ou rivalité.

Certaines publicités utilisent des acteurs, chanteurs, sportifs célèbres pour vendre leur marchandise car les consommateurs attachent une valeur à un objet, du simple fait qu’ils les aient choisis. Ainsi, on constate un « désir de ressemblance » : je désire ce qu’autrui désire pour lui ressembler. On peut distinguer trois unités : le sujet, l’objet et autrui.

Entre les deux premiers se place autrui : On désire l’objet parce qu’autrui le désire et aussi pour lui ressembler.

Il peut aussi y avoir un intervenant externe.

Le sujet n’est pas en position de désirer la même chose qu’autrui car il a un niveau social trop faible par rapport à lui par exemple.

En cas d’intervenant interne, le médiateur et le sujet sont proches entrainant une rivalité.

Le médiateur est donc considéré comme un obstacle.

Il peut être autant aimé qu’haï. Cependant, depuis l’époque moderne, on est très axé sur tout ce qui touche à l’originalité et à la singularité. Le mimétisme entre les individus d’une même classe permet un rapprochement de ceux-ci. De cette manière, ils affirment leur appartenance à une certaine classe : il y a désir. »

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