«Nature et société sont-elles au même titre objet de science ? »
Publié le 16/04/2012
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Nos sociétés actuelles sont régies par une dualité entre objets de science, et objets sociologiques. La science est une discipline qui vise à la vérité, c’est une connaissance qui s’organise en systèmes, en lois qui décrivent la réalité. Il existe plusieurs spécialités scientifiques, la science est donc multiple dans ses objets. Mais elle possède une unité de méthode, sans quoi on ne pourrait pas définir un critère général distinguant la science de la non-science. Les sciences peuvent se classer selon leur objet, comme le fait par exemple le tableau encyclopédique d’Auguste Comte. Cette unité ne concerne que les sciences expérimentales. Il existe cependant trois types de science :
Les sciences expérimentales (ou empiriques), elles se rapportent à des objets donnés dans l’expérience et se valident par des contrôles expérimentaux.
Les sciences formelles, ce sont les mathématiques et la logique, dans ce domaine il n’y a aucun besoin de vérification expérimentale.
«
l’homme observateur et l’homme observé.
Il faut en effet, impérativement que les hommes ne
soient pas conscient qu’on expérimente en eux des thèses, car cette connaissance modifierait la
marche de l’expérimentation.
La conscience apparait alors comme l’ennemie secrète des sciences
sociales.
Ce qui existe, ce qui seul est donné à l’observation ce sont les sociétés particulières qui
naissent, se développent et meurent indépendamment les unes des autres.
Il y a en effet une
conscience collective, un principe de combinaison à la fois transcendante par rapport aux
consciences individuelles, et même temps immanente au tout formé par la réunion des individus,
c’est de cette combinaison que résulte la vie sociale.
Les sciences de l’homme, pour s’inscrire dans la continuité des sciences naturelles, doivent
mathématiser le réel, c'est-à-dire effectuer des prévisions grâce à des sondages, par exemple utiles
en sciences politiques ou en sociologie.
Différences : La première concerne la position même du chercheur.
Le physicien fait bien partie du
monde qu’il étudie, mais ce n’est pas le monde dans son ensemble qu’il cherche à connaitre : son
approche se cantonne à un phénomène « local », qu’il peut considérer objectivement parce qu’il lui
est totalement étranger.
Pour le sociologue, la situation n’est pas exactement la même : il fait partie
du social, ce qui signifie aussi qu’il possède, en tant qu’individu, des valeurs, qu’il est membre d’une
classe, d’un groupe.
En d’autres termes, il ne bénéficie d’aucun recul, son objectivité n’est pas celle
du physicien et relève plutôt de l’honnêteté intellectuelle, de l’effort pour se dégager de sa propre
mentalité avant d’aborder un domaine d’étude.
En second lieu, la science de la société risque, non seulement de dépendre idéologiquement de la
société dans laquelle elle se développe, mais aussi d’avoir des conséquences sur cette même société.
On remarque que la physique ou la biologie ne donnent pas une compétence sociopolitique
particulière, ni qu’elles puissent agir directement sur la réalité sociale.
Au contraire, dans le domaine
de la société, la connaissance va de pair avec l’efficacité ou l’action.
De plus, nous expliquons la nature, et nous comprenons la vie psychique.
Ici se situe le point
fondamental de la dualité entre objets de science, et sciences sociologiques.
Nous appelons
« compréhension » le processus par lequel nous connaissons un intérieur à l’aide de signes perçus de
l’extérieur par nos sens.
Cette compréhension relève de l’interprétation, et non pas de
l’expérimentation.
Dilthey pense que l’intelligence du monde humain et des cultures suppose la
compréhension de certaines significations immanentes à la vie, et cette lecture immédiate du sens
est différente de l’explication causale pratiquée dans les sciences de la nature.
La conduite humaine
présente une intelligibilité intrinsèque qui tient au fait que les hommes sont doués de conscience.
Or,
comprendre consiste à ramener aux actions individuelles le phénomène social étudié et à examiner
les motifs de l’acteur en se mettant à sa place.
Il est important de préciser que la recherche d’explication est tout aussi centrale dans les sciences de
l’homme que dans les sciences de la nature, et les interprétations proposée par les sciences
humaines doivent être perçues comme des explications faibles, au contraire des preuves apportées
aux sciences empiriques.
Pour que la sociologie puisse prétendre au statut de science, il faut qu’elle puisse éliminer ce
qu’il reste d’idéologie en elle.
Car le concept commun de loi n’est ici pas une condition
suffisante.
La philosophie ne serait pas une science parce que ses arguments, même s’ils sont
rationnels, échappent au contrôle expérimental.
On dira donc qu’il y a « science humaine »
non pas partout où il est question de l’homme, mais où on l’analyse dans la dimension
propre à l’inconscient.
Les sciences de l’homme, trouvent seulement leur condition
d’existence dans le savoir.
Elles ne sont donc pas au même titre objet de science car leurs.
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