NATURE ET CULTURE: TEXTES ET PROBLEMATIQUES
Publié le 21/02/2012
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L'opposition de l'homme et de l'animal rend possible une meilleure compréhension des deux notions : d'une part, l'animalité constitue un ensemble de tendances inscrite!! dans l'organisation biologique, d'autre part, la raison est spécifique à l'homme. Or, la raison permet de s'élever au-dessus de l'animal par un effort pour s'écarter des données naturelles primitives et cet effort est précisément de l'ordre de la culture.
INSTINCT ET RAISON
Dès qu'ils les possèdent quelque peu, les animaux usent de leurs forces régulièrement, c'est-à-dire de telle sorte qu'elles ne leur soient point nuisibles. Il est, en effet, bien curieux de voir comment, par exemple, les jeunes hirondelles, à peine sorties de l'oeuf et encore aveugles, n'en savent pas moins s'arranger de manière à faire tomber leurs excréments en dehors du nid. Les animaux n'ont donc pas besoin de soins; tout au plus leur faut-il la pâture, la chaleur, être guidés, une certaine protection. La plupart des animaux ont besoin d'être nourris certes; ils n'ont pas besoin de soins. On entend par soins les précautions que prennent les parents pour éviter que les enfants ne fassent un usage nuisible de leurs forces. Et par exemple si un animal devait en venant au monde crier comme le font les enfants, il deviendrait infailliblement la proie des loups et des autres bêtes sauvages, attirées...
par son cri.

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Cependant l'approche ethnologique donne un regain d'interet au probleme.
C'est ainsi que l'ethnologue americain LINTON voit an depart une continuite
entre l'animal superieur et l'homme en ce sens que l'un et l'autre benefi-
cieraient d'un cc heritage social N.
Mais Pheritage social de l'animal serait
tres pauvre tandis qua celui de Phomme serait d'un cote incomparablement
plus riche et de l'autre tres diversifie grace a l'aptitude a modifier son comportement individuel et social.
Nous retrouvons Is culture avec un dou-
ble sens : au sens general elle coincide avec l'ensemble de heritage social
de l'humanite; au sens specifique elle correspond a tel a heritage social X.
particulier.
8.
c L'HERITAGE SOCIAL n
Aucun terme particulier n'a eta' tree jusqu'ici pour designer Pheritage
social des animaux; pour les titres humains, on park de culture.
Ce terme est
utilise dans un double sens.
Dans son gens general, la culture designe l'heri-
tage social de tout le genre humain; dans son sens specifique, une culture
designe un type particulier d'heritage social.
Ainsi la culture, dans son
ensemble se compose d'un grand nombre de cultures dont chacune eat
caracteristique d'un certain groupe d'individus.
Pourtant, l'aptitude des
titres humains a apprendre, a communiquer entre eux et It transmettre le
comportement acquis de generation en generation sans l'intermediaire
du plasma germinatifl, aussi bien que la possession d'un heritage taut social
que biologique et la differentiation de cet heritage social en une multipli-
cite de types locaux sont autant de traits qui, loin de Pen distinguer, ratta-
client l'homme aux autres mammiferes.
A tons ces egards, les differences
entre les hommes et les animaux sont aveuglantes, mais it semble qu'il
s'agisse de differences quantitatives bien plus que qualitatives.
Les hommes
apprennent plus aisement, communiquent entre eux avec plus de facilite
et d'efficacite, transmettent plus de comportements acquis de parents a
enfants et possedent des heritages sociaux plus divers que les animaux;
pourtant, sauf en ce qui concerne l'aptitude a communiquer des idees
abstraites, nous ne pouvons guere &teeter de differences intrinseques;
chacune de ces caracteristiques, en effet, eat telle qu'on pouvait s'attendre
logiquement a ce qu'elle se rencontre chez l'homme, dans la mesure oa elle
resulte du developpement regulier de tendances déjà existantes an niveau
sub-humain, Force nous est cependant de reconnaitre que l'interaction de ces
aptitudes, qui touter peuvent etre reperees déjà au niveau animal, tree au
niveau de l'homme quelque chose de neuf et d'unique.
Ainsi chacune des
parties de l'automobile moderne etait, sous une forme moins developpee,
déjà en usage avant la naissance de l'automobile : l'automobile elle-meme n'en est pas moins une entite2 nouvelle et distincte.
De la meme facon, la
culture humaine, bien qu'elle ait un fondement animal, ne resemble a
aucune caracteristique animale.
Elle a ete produite par une espece de
mammiferes parmi les autres, en retour elle a fait de cette espece l'espece
Cependant l'approche ethnologique donne unregain d'intérêt au problème.
C'est ainsi que l'ethnologue américain LINTON voit au départ une continuité entre l'animal supérieur et l'homme en ce sens que l'un et l'autre bénéfi cieraient d'un « héritage social».
Mais l'héritage social de l'animal serait très pauvre tandis que celui de l'homme serait d'un côté incomparablement plus riche et de l'autre très diversifié grâce à l'aptitude à modifier son comportement individuel et social.
Nous retrouvons la culture avec un dou ble sens: au sens général elle coïncide avec l'ensemble de l'« héritage social» de l'humanité; au sens spécifique elle correspond à tel « héritage social » particulier.
8.
« L'HÉRITAGE SOCIAL »
Aucun terme particulier n'a été créé jusqu'ici pour désigner l'héritage
social des animaux; pour les êtres humains, on parle de culture.
Ce terme est
utilisé dans un double sens.
Dans son gens général, la culture désigne l'héri
tage social de tout le genre humain; dans son sens spécifique, une culture
désigne
un type particulier d'héritage social.
Ainsi la culture, dans son
ensemble se compose d'un grand nombre de cultures dont chacune est
caractéristique d'un certain groupe d'individus.
Pourtant, l'aptitude des
êtres humains à apprendre, à communiquer entre eux et à transmettre le
comportement acquis de génération en génération sans l'intermédiaire
du plasma germinatifl, aussi hien que la possession d'un héritage tant social
que biologique et la différenciation de cet héritage social en une multipli
cité de types locaux sont autant de trai1ts qui, loin de l'en distinguer, ratta
chent l'homme aux autres mammifères.
A tous ces égards, les différences
entre les hommes et les animaux sont aveuglantes, mais il semble qu'il
s'agisse de différences quantitatives hien plus que qualitatives.
Les hommes
apprennent plus aisément, communiquent entre eux avec plus de facilité
et d'efficacité, transmettent plus de comportements acquis de parents à
enfants et possèdent des héritages sociaux plus divers que les animaux;
pourtant, sauf en ce qui concerne l'aptitude à communiquer des idées
abstraites, nous ne pouvons guère détecter de différences intrinsèques;
chacune de ces caractéristiques, en effet, est telle qu'on pouvait s'attendre
logiquement à ce qu'elle se rencontre chez l'homme, dans la mesure où elle
résulte du développement régulier de tendances déjà existantes au niveau
suh-humain, Force nous est cependant de reconnaître que l'interaction de ces
aptitudes, qui toutes peuvent être repérées déjà au niveau animal, crée au
niveau de l'homme quelque chose de neuf et d'unique.
Ainsi chacune des
parties de l'automobile moderne était, sous une forme moins développée,
déjà en usage avant la naissance de l'automobile : l'automobile elle-même
n'en est pas moins une entité 2 nouvelle et distincte.
De la même façon, la
culture humaine, hien qu'elle ait un fondement animal, ne ressemble à
aucune caractéristique animale.
Elle a été produite par une espèce de
mammifères parmi les autres, en retour elle a fait de cette espèce l'espèce.
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