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Naît-on humain ou le devient-on par la culture ?

Publié le 15/12/2013

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Dumon Benoit Terminale 08S Lundi 14 octobre 2013 Dissertation de philosophie Sujet : Naît-on humain ou le devient on par la culture ? L'histoire de Victor l'enfant sauvage (jeune garçon retrouvé en forêt en 1800 et ayant un comportement animal, primitif, semblant être sourd et muet alors qu'il ne possède simplement pas de langage humain, il ne sait pas parler et n'émet que des bruits, des sons) fut l'une des découvertes les plus concrètes permettant de se questionner sur un problème essentiel de la philosophie et de la sociologie : naît-on humain ou le devient-on par la culture ? Bien souvent le terme "humain" est utilisé au premier sens du terme, celui ci ayant initialement pour signification le fait de différencier l'espèce humaine des autres espèces vivantes de notre planète. Pour autant, le fait de naître homme ou femme nous rend il humain ? La vraie question se pose donc ainsi : Comment comprendre le mot "humain" ? Dans un premier temps, nous verrons les spécificités de l'Homme scientifiquement parlant pour en suite y intégrer la notion de culture et tenter d'analyser le mot "humain" sous un autre angle. Au moment où l'Homme naît, c'est à dire lorsqu'il sort du ventre de sa mère, l'Homme a l'aspect d'un être humain. Nous sommes reconnaissable parmi tout nos semblables. Nous sommes composés des mêmes membres et mêmes organes qui, ensemble, aboutissent à la vie. Ainsi prenons par exemple le mythe de Prométhée. "Il fut jadis un temps où les dieux existaient, mais non les espèces mortelles". C'est alors qu'Épiméthée réalisa dans les entrailles de la Terre un méla...
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« partie de leur temps dans cet environnement où la vie en communauté est exigée et où des règles sont imposées.

L'Homme se retrouve conditionné pour apprendre à vivre en communauté avec ses semblables, et intègre dès son plus jeune âge la dimension de respect vers autrui, peut importe son statut social (les élèves sont confrontés à d'autres élèves à qui ils doivent le respect, mais également à des professeurs à qui ils doivent le respect et l'écoute permanente étant hiérarchiquement supérieurs) .

Ces connaissances acquises permettent de vivre et de se comporter tel un être Humain.

C'est également à travers l'éducation scolaire que la capacité de réfléchir et de penser évolue, nous permettant d'accepter et de comprendre en premier lieux des règles bien précises établies par nous même.

Ainsi reprenons l'exemple de l'histoire de Victor, l'enfant sauvage, ne sachant initialement pas parler, ne communiquant qu'avec des sons.

C'est après avoir été apprivoisé par des médecins qu'il apprend doucement à recevoir une éducation, qu'il acquière un début de langage, qu'il apprend à marcher correctement sur ces deux jambes et qu'il comprend que Victor est le mot/nom qui le représente.

Enfin la notion de genre qu’a créé la société au fil du temps renforce l'individualité d'un être humain.

En effet, même si cela peut sembler paradoxale, la féminité et le genre masculin ne dépende pas du sexe biologique.

La question de l'homosexualité en est l'exemple même.

Tout cela n'est que relatif à la culture de chacun, la nature ne rentre en rien dans le concept de genre.

Les techniques chirurgicale d'aujourd'hui remette en question cette notion d'identité, puisque changer de sexe pour une raison simplement esthétique est devenu accessible à tous.

L'être humain peut choisir s'il veut vivre dans la société en tant qu'homme ou femme.

Tous cela est possible seulement parce que l'Homme a été doté de l'intelligence et par conséquent parvient à se développer sans cesse.

Comme le dit Simone de Beauvoir : " On ne naît pas femme on le devient ". Tout au long de notre vie la culture nous humanise de plus en plus, ce qui nous rend en fin de compte, au moment de notre mort, le plus Humain possible que l'on puisse être durant notre vie. La notion d'identité individuelle est présente dès la naissance d'un être humain, lorsque son nom et prénom lui sont attribués, sans même qu'il est conscience de ce que cela représente pour son être et pour son intégration dans la société humaine.

Notre individualité, au delà de notre présence physique, devient morale à cet instant même.

La définition « d'identité » que l'on trouve dans le dictionnaire illustre parfaitement ce concept d'individualisme : « Donnés qui déterminent chaque personne et qui permettent de la différencier des autres ».

C'est également ce que traduit Heinz Pagels en disant « C'est de l'identité qu'est née la différence ».

Sans individualité nous serions tous égaux, physiquement parlant en premier lieu et peut être même moralement parlant si l'on prend en compte la dimension moral d'un être vivant, dimension qui est elle aussi culturelle.

A voir conscience de soi se traduit également par le simple fait de se reconnaître dans une glace ou le fait d'avoir la notion de l'espace temps (passé, présent, futur) qui caractérise l'Humain en soi.

Il est le seul à avoir cette capacité de penser l'avenir, concrètement ou non d'ailleurs. Edgar Morin a résumé tout cela en disant que « L’humanisme fonde l’Homme en l’isolant dans la nature et en l’autonomisant en droit ; l’Homme est auto-suffisant et puise sa légitimité et son fondement dans la raison : homo-sapiens est peut-être issu de la nature mais par sa Sapience il échappe à la nature ». Pour conclure nous pouvons dire que nous naissons humain dans le sens physique avec toutes les particularités qui nous distinguent des autres êtres vivants de la planète Terre, mais également que nous le devenons dans le sens moral grâce à l'acquisition de connaissance et d'une culture commune selon les pays.

La notion d'interprétation vis à vis du mot "humain" détermine s'il faut le comprendre au sens purement physique et scientifique ou s'il faut y intégrer la dimension culturelle.

Ainsi, nous pouvons conclure que nous naissons humain et que nous le devenons par la culture que nous recevons. 2/2. »

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