Naissance et affirmation de La Troisième République
Publié le 22/02/2021
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Naissance et affirmation de La Troisième République Proclamée après la chute du Second Empire, la III e République s’impose progressivement dans le pays. Entre 1870 et 1914, les républicains réalisent un projet dont les racines remontent à la Révolution française. Celui-ci s’appuie sur les libertés, la démocratie parlementaire, l’égalité ou encore la laïcité. Sa mise en œuvre s’effectue toutefois sans plan préétabli, au fil des événements politiques. En outre, de nombreuses contestations existent, que ce soit dans le domaine politique, social ou religieux. Si elles font tanguer l’édifice républicain, celui-ci tient pourtant bon et sort finalement affermi des crises. La naissance de la IIIème République. A) La République nait dans la guerre et la révolution. La proclamation de la République. Le 4 septembre, alors que la défaite de Sedan a été annoncée la veille par télégraphe, Léon Gambetta proclame la République à l’Hôtel de Ville avec des députés modérés, devançant de peu des députés radicaux. Un gouvernement de Défense nationale est alors formé. Rétablir l’ordre. Aux législatives du 8 février 1871, les monarchistes l’emportent sur les républicains, qui paient la volonté de Gambetta de poursuivre la guerre, alors que le peuple veut la paix. Le 17 février, Adolphe Thiers est désigné par les députés « chef du pouvoir exécutif de la République ». La paix avec la Prusse est signée. La Commune de Paris. La victoire monarchiste et...
«
par le Parlement, et non au suffrage universel direct.
Le régime est parlementaire : le
président n’a que peu de pouvoirs réels.
Le retour des chambres à Paris.
Alors que le
Parlement était à Versailles depuis la Commune, il revient à Paris en 1879, rétablissant ainsi
le lien avec le peuple.
Les symboles révolutionnaires refont leur apparition.
La Marseillaise
devient l’hymne officiel en 1879, le 14 juillet fête nationale en 1880.
On exalte la figure de
Marianne et le Panthéon accueille de nouveau les corps des grands hommes pour en célébrer
la mémoire.
II.
L’enracinement de la République.
A) La démocratisation de la société.
L’instauration d’un régime républicain consolide les libertés publiques.
Le régime se
démocratise.
En 1882, on restitue aux conseils municipaux le droit d’élire leur maire (à
l’exception de Paris).
Le droit de vote est au cœur des pratiques républicaines, mais il
n’existe pas d’isoloir avant 1913.
Les électeurs sont par conséquent influencés par les
notables de leurs villages ; souvent, le président du bureau de vote met lui-même le bulletin
dans l’urne, d’où de nombreuses fraudes.
Les projets de réforme des modalités de scrutin se
multiplient.
La liberté de la presse est adoptée le 29 juillet 1881.
Elle permet la multiplication des
quotidiens.
Au début des années 1880, ils sont déjà 250 et s’écoulent à 2 750 000
exemplaires.
Cet essor est permis par la révolution de la rotative intervenue au milieu du
XIXe siècle et par l’alphabétisation croissante de la population.
La presse libre favorise le
débat d’idée, mais elle reste très dépendante des puissances de l’argent.
La liberté syndicale.
Le droit de créer des syndicats est instauré en 1884 par Pierre
Waldeck-Rousseau.
Il entraîne la multiplication de syndicats dans différents secteurs En
1895 est finalement créée à Limoges la CGT (Confédération générale du travail), première
union nationale des syndicats.
La loi sur la liberté d’association (1901) complète le dispositif.
Elle permet le
développement des partis politiques.
De leur côté, les suffragistes s’organisent et diffusent
leurs idées par l’intermédiaire d’associations, comme l’Union française pour le suffrage des
femmes, créée en 1909, et par la publication de nombreux journaux, comme La Fronde,
entièrement écrit et géré par des femmes.
Entre 1880 et 1914, 112 associations et 44
journaux suffragistes voient le jour dans le pays.
B) La politique scolaire.
L’école est au cœur du projet républicain parce qu’elle joue un rôle déterminant dans la
formation des esprits et la diffusion des valeurs.
Sous l’influence de Paul Bert, Jules Ferry et
Ferdinand Buisson, l’enseignement primaire devient un service public.
A partir de 1881, le ministre de l’Instruction Jules Ferry rend l’école gratuite laïque et
obligatoire de 6 à13 ans.
L’Eglise catholique attaque vivement cette « école sans dieu » et se
replie dans l’enseignement privé.
En 10 ans, 20 000 écoles sont construites dans les
communes.
l’enseignement primaire est ouvert à tous, les lycées sont réservés aux enfants
des classes aisées : ils sont payants, et les bourses attribuées aux élèves issus des milieux
modestes ne sont pas nombreuses.
La reproduction sociale domine..
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