MORALE RELIGIEUSE

« MORALE RELIGIEUSE 475 .sonnable, capable de connaître Dieu et les rapports nécessaires qui le rattachent à Lui.

Or, l'ensemble de ces rapports et les de­ voirs qui en résultent constituent précisément la religion natu­ relle.

- b) La religion, besoin du cœur de l'homme : Par ses inclinations supérieures, l'homme tend vers Dieu comme "ers son centre : c'est la pente naturelle de tout son être.

> (Musset.) La religion a donc des racines profondes dans la raison et dans le cœur de l'homme.

Aussi, l'histoire nous montre-t-elle que l'humanité a toujours été religieuse.

On ne trouve pas un seul peuple sans temple, sans autel, sans religion.

« Tous ceux qui ont un peu de raison, disait Platon, invoquent la divinité au commencement de leurs actions.

>• « Si nous étions sages, que devrions-nous faire autre chose en public et en particulier, que de célébrer la bonté divine et de lui rendre de solennelles actions de grâces ? Si j'étais rossignol, je ferais le métier de rossignol ; si j'étais cygne, celui de cygne.

Je snis un être raisonnable, il me faut chanter Dieu n (Epictète).

§ Il.

- CLLTE PRIVÉ ET CULTE PUBLIC Le culte est l'ensemble des actes libres par lequel l'homme s'efforce d'exprimer les sentiments que lui inspirent ses convic­ tions religieuses.

On distingue le culte privé (intériewr et exté­ rieur) et le culte public.

A.

Culte intérieur.

- Il consiste à adorer Dieu en esprit et en vérité.

Son acte essentiel est la prière.

La prière à Dieu est nécessaire pour : a) Lui témoigner notre soumission et notre adoration ; b) Implorer Je pardon de nos fautes c) Lui demander aide et protection d) Le remercier de ses bienfaits.

Objections et réponses.

- Les déistes attaquent particulièrement la prière de demande : a) Prière inutile (Dieu connaît nos besoins.

" J'adore Dieu, disait Rousseau, mais je ne lui demande rien, ce serait douter de sa Providence et de sa bonté »).

- R.

Sans doute Dieu connaît nos besoins, mais nous. »