Montrer ce que l'avarice a d'odieux

« HECt:EIL L'avare n'est ni un bon fils ni un bon père.

La joie de posséder l'héritage paternel l'empêche de pleurer la mort de ses parents; une fois riche, il ne redoute que le moment oil il faudra se séparer de ses chères ri­ chesses.

Il hésite devant la dépense pour donner une éducation convenable it ses enfants; il promet sa fille, qui a vingt ans, à un vieillard, parce que ce vieillard est riche et surtout parce qu'il la prend sans dot'.

Quant aux parents plus éloignés, il ne les connaît pas, ct sa bourse ne s'ouvrirait jamais pom· eux; il ne se rappelle qu'il leur est attaché par les liens du sang que lorsqu'il en attend un héritage.

Son unique ami, c'est l'argent, et Molièt·e n'exagère en rien lorsqu'il fait dire à Hat·pagon ', qui a perdu sa cassette : " Hélas! mon pauvre argent, mon pauvre ar­ gent, mon cher ami , on m'a privé de toi! et, puisque tu m'es enlevé, j'ai pet·du mon support, ma consolation, ma joie; tout Pst fini pour moi et je n'ai plus que faire au monde!, Dur avec ses domestiques quand il en a, il ne paie leurs gages qu'à regret; il s'en fait détester et quelque­ fois voler, sans qu'on le plaigne beaucoup pour cela.

Aussi mauvais citoyen que mauvais maître , tout ce que l'État dépense sans qu'il en profite directement lui semble pris dans sa caisse; il murmure continuelle­ mmlt contre les impôts.

Il vole l'État sans aucun scru­ pule, quand, grâce à quelque ruse frauduleuse, il peut sans danger s'exempter d'une contribution.

Les malheurs de la patrie, à moins qu'ils ne l'atteignent d&ns sa fortune , le touchent fort peu , et il souhaiterait la guerre, si la guerrè devait I'rnrichir.

Tl semble ignorrt• 1.

'folière.

- L'A v are.

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