Montaigne et la violence
Publié le 13/04/2024
Extrait du document
«
Pourquoi ce texte de Montaigne (Essais, III-8) est-il si
intéressant ?
1- Parce qu’il permet de penser l’entrée de la violence dans
l’élément du langage sous une forme nouvelle et positive : la
polémique (on se souviendra que « polemos » en grec désigne la
guerre) est essentielle à l’art de la conversation.
Il n’est donc pas de
conversation utile ou heureuse sans violence dans l’échange « Être
du même avis, c’est quelque chose de tout à fait ennuyeux dans
une conversation ».
2- Parce qu’il permet de présenter la violence comme utile et
féconde.
Elle seule permet de fortifier les esprits ; elle les aide à
produire des idées nouvelles et favorise le dépassement de soi : « Si
je m’entretiens avec un esprit de valeur et redoutable polémiste, il
me presse sur les flancs et m’aiguillonne à droite et à gauche : ses
idées stimulent les miennes ».
3- Parce qu’il permet de présenter la violence comme désirable
pour sa victime : la critique sans ménagement nous aide à penser.
Nous devons donc vouloir être rudoyés : « Quand on me contrarie,
on éveille mon attention, et non pas ma colère ».
4- Parce qu’il permet d’établir un rapport positif entre violence et
vérité : celui qui nous frappe par ses arguments nous débarrasse
de l’erreur.
Il est ainsi préférable d’être forcé à reconnaître cette
dernière que de confondre un adversaire médiocre : « Quand, dans
l’ardeur du combat, je me plie aux raisonnements de mon
adversaire, je me sens bien plus fier de triompher ainsi de moimême que lorsque je remporte sur lui la victoire à cause de sa
faiblesse ».
5- Parce qu’il....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Montaigne, dans un chapitre de son grand livre Les Essais, écrit au XVIe siècle : « La force, la violence peuvent quelque chose, mais non pas toujours tout. » Vous expliquerez cette formule et vous direz si, à votre avis, le spectacle du monde actuel justifie cette déclaration. ?
- LA VIOLENCE SELON MONTAIGNE
- La force, la violence peuvent quelque chose, mais non pas toujours tout (Montaigne)
- Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu'il craint. Montaigne
- Exposé sur la violence conjugale